La Commission administrative de l’USFP met en garde contre les dangers de la politique sociale du gouvernement

Communiqué final de la deuxième session de la Commission administrative nationale de l’USFP


Libé
Mardi 23 Avril 2013

La Commission administrative de l’USFP met en garde  contre les dangers de la politique sociale du gouvernement
La Commission administrative nationale de l’USFP a tenu sa 2ème session, les 20 et 21 avril 2013 au siège central du parti à Rabat, dont les travaux ont été présidés par son président Habib El Malki qui l’a considérée comme une session constitutive, car son ordre du jour comprenait des questions politiques importantes pour l’avenir de notre pays, et les projets organisationnels et structurels qui ont pour objet d’institutionnaliser les structures du parti, ses activités et ses initiatives.  
Après avoir pris acte de l’exposé du Bureau politique présenté par le Premier secrétaire, Driss Lachgar, et après un débat approfondi, la Commission administrative nationale a traité l’ensemble des projets qui lui ont été soumis et a pris les décisions et les recommandations suivantes :
Au niveau politique
La Commission administrative prend acte avec une grande inquiétude de la situation économique et sociale dans notre pays suite à la politique d’improvisation menée par le gouvernement, et qui prouve l’absence d’une analyse juste de la conjoncture locale, régionale et internationale, une grande faiblesse dans la gestion et l’incapacité de résoudre toutes les problématiques que pose la gestion de la chose publique.
La crise économique et politique risque de replonger le pays dans la politique du Plan d’ajustement structurel et lui imposer les recettes des institutions financières internationales, ce qui signifie serrer l’étau autour des classes moyennes et populaires, porter atteinte au pouvoir d’achat des citoyens et creuser le fossé social, ce qui engendrera des tensions à même d’entraîner le Maroc vers une impasse.
La Commission administrative nationale considère que réduire le budget d’investissement, augmenter les prix du carburant, restreindre les opportunités d’emploi, et imposer les mesures d’austérité sont autant d’exemples flagrants de la mauvaise gestion et le recours aux solutions simplistes, au lieu de se pencher sur les vraies causes de la crise et qui consistent en la nécessité d’adaptation avec les changements dans la société, les modes de financement des services sociaux, la gestion de la rareté, l’orientation vers les énergies renouvelables, et la révision radicale du modèle économique qui prévaut jusqu’à nos jours.
La Commission administrative, tout en mettant en garde contre le danger d’une telle politique sociale du gouvernement, considère que celle-ci hypothèque l’avenir de notre pays, aggrave la situation, ralentit le développement et entrave la relance qu’attendent les jeunes générations et les couches défavorisées.
La Commission administrative confirme qu’en plus des dangers d’ordre économique et social, les mesures de l’Exécutif ont été marquées par l’exclusion totale de l’institution parlementaire, et ce contrairement aux principes de la Constitution qui octroie pourtant au Parlement et à l’opposition un rôle prépondérant dans la vie politique, et dénonce vivement la lenteur de la politique gouvernementale dans l’opérationnalisation des dispositions de la Constitution, dans l’intention de tergiverser et de contourner les grandes lignes de la réforme constitutionnelle concernant aussi bien le référentiel universel des droits de l’Homme que la démocratie participative ou la bonne gouvernance.
Au lieu de tout cela, le gouvernement joue la comédie en organisant des dialogues nationaux et en constituant des commissions caractérisées par le népotisme et la mainmise des personnes proches du parti majoritaire pour imposer une vision idéologique dans les administrations, les institutions et les conseils, et aussi les mécanismes de la gestion de la chose publique, et prônant une interprétation rétrograde des dispositions de la Constitution, ce qui entrave la réforme profonde de l’Etat et la lutte effective contre la corruption.
La Commission administrative nationale dénonce le retour aux méthodes répressives tels le matraquage des manifestants, les prélèvements sur les salaires des grévistes, l’atteinte aux libertés syndicales, l’arrestation pour  liberté d’opinion, la restriction du travail des journalistes et l’intervention flagrante pour orienter les médias publics, imposer un avis unique qui prend partie pour le gouvernement, et le retard au niveau de la réforme du système judiciaire.
Pour faire face à cette dérive dangereuse qui pourrait faire échouer la transition démocratique dans notre pays, la Commission administrative nationale appelle toutes les forces politiques démocratiques, les organisations syndicales et les associations civiles et des droits de l’Homme à contrer le plan rétrograde de droite et capitaliste sauvage qui vise à reproduire des modèles sociétaux obscurantistes caractérisés par le despotisme, les disparités sociales, l’extrémisme et le blocage culturel.
La Commission administrative nationale, en constatant que ces dangers remettent en question le projet sociétal démocratique et moderniste auquel aspirent les jeunes générations, confirme que pour y faire face de manière efficiente, il est impératif de constituer un front fort composé des forces démocratiques et de gauche, d’unifier l’action syndicale, et de mener un travail commun avec les organisations des jeunes, des femmes et des droits de l’Homme, avec les intellectuels, les penseurs, les artistes et toutes les potentialités aspirant à la liberté, au progrès, et au respect des principes universels des droits de l’Homme.
Concernant  notre intégrité territoriale, la Commission administrative considère que la proposition américaine d’élargir le mandat de la Minurso à la question des droits de l’Homme dans le Sahara est une atteinte à la souveraineté marocaine sur les provinces sahariennes et une tentative de créer une nouvelle situation politique et administrative qui renforce le projet séparatiste soutenu par l’Algérie, et ce en totale contradiction  avec l’Histoire, les intérêts et l’avenir des peuples maghrébins.
Tout en  rappelant que l’USFP a inscrit la question de l’intégrité territoriale parmi les priorités de son programme politique en faisant le lien entre la libération du territoire et celle de l’Homme, la Commission administrative  réitère son rejet total de la proposition américaine  qui opte pour une approche partiale reposant sur des rapports subjectifs élaborés par des parties séparatistes et des organisations politiques qui prétendent adhérer au système des droits de l’Homme, alors que tout le monde n’est pas sans connaître les arrière-pensées versant dans le sens des intérêts des ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc, lesquelles usent le plus souvent de propagande fallacieuse et de rumeurs mensongères.
Le peuple marocain qui a consenti d’incommensurables efforts pour résoudre la question du Sahara  qui demeure une question primordiale et incontournable pour l’avenir du pays, ne peut en aucun cas permettre à quelque force que ce soit, régionale ou internationale, de chercher à la placer au centre de quelque rivalité ou convoitise avec le séparatisme en toile de fond.
Pour toutes ces raisons, la Commission administrative insiste sur la nécessité de faire preuve de persévérance, de résistance et  de défi et de ne renoncer à aucun pouce du territoire marocain. Partant de cette dimension nationale, elle attire l’attention sur l’importance de gérer ce grand dossier avec une méthodologie démocratique et participative  et éviter tous les  faux pas qui pourraient être exploités par les ennemis de notre intégrité territoriale, que ce soit en matière de politique de développement ou des droits de l’Homme.
Au niveau organisationnel
Après approbation par la Commission administrative du projet de l’ordre du jour présenté par la présidence, ses membres se sont penchés sur l’examen des propositions soumises, particulièrement la liste interne du déroulement des travaux de la Commission administrative, les dispositions du règlement interne y afférentes, la Commission nationale d’arbitrage et de déontologie, la Commission nationale du contrôle financier et de l’administration des biens, ainsi que le projet du budget 2013.
Après adoption à l’unanimité des dispositions précitées et leur amendement, il a été décidé de poursuivre les travaux  dans le cadre de la commission d’organisation et de gouvernance du parti en vue, d’une part, de présenter des propositions de règlement interne pour les régions, les provinces et les sections, et d’autre part, d’examiner les mécanismes démocratiques quant à la gestion des propositions présentées par les membres de la CA à différents niveaux organisationnels.
La Commission administrative a adopté également la décision de la constitution de la Fondation ittihadie pour la solidarité. Après les remarques pertinentes formulées par les membres de la CA, il a été convenu de déléguer l’examen de son statut à la commission d’organisation et de la gouvernance du parti.
La Commission administrative, tout en insistant sur la liberté d’opinion et le droit à la différence, comme il est stipulé par les statuts du parti, appelle à l’exercice de ce droit  conformément à la résolution organisationnelle du Congrès, aux statuts du parti et au règlement interne.
La Commission administrative exprime son soutien sans réserve au Premier secrétaire Driss Lachgar suite à la campagne de dénigrement dont il a été victime. Elle appelle l’ensemble des médias à s’abstenir de diffuser ces allégations dangereuses, à respecter la déontologie de la presse, à travailler de manière objective et  intègre et à recouper les informations pour présenter à l’opinion publique des données authentiques et fiables.
Après avoir salué les initiatives visant l’unité du mouvement ittihadi, la Commission administrative a décidé à ce que le 29 octobre de chaque année soit consacrée journée de la fidélité, coïncidant avec la date de l’enlèvement du martyr Mehdi Ben Barka et Houcine El Manouzi. Elle a également exhorté l’ensemble des militantes et militants à participer massivement aux manifestations du 1er mai pour exprimer leur soutien aux revendications de la classe ouvrière et leur refus de la politique sociale et économique du gouvernement.


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