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Lors d’une conférence de presse tenue hier matin au siège du Syndicat national de la presse marocaine à Rabat, son coordinateur, Abderrahim El Jamai, a exprimé son souhait de voir le Royaume voter ce projet de résolution lors de l’Assemblée générale de l’ONU qui se tiendra dans les prochains jours.
Pour rappel, le Maroc s’est abstenu de voter en faveur du projet de résolution adopté par la Troisième commission onusienne chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles ; lequel projet a été approuvé par 115 pays, 38 contre et 31 abstentions.
L'Assemblée générale de l’ONU avait préalablement adopté, en séances plénières, des moratoires sur la peine capitale respectivement en 2007, 2008, 2010, 2012 et 2014.
Aussi, et même si le Maroc applique un moratoire de fait depuis 1993, ce qui est une bonne chose, selon Abderrahim El Jamai, cela n’empêche pas les tribunaux marocains de prononcer des condamnations à mort, comme en atteste le fait que durant l’année en cours, 5 peines capitales ont été prononcées portant le nombre des personnes qui se trouvent dans les couloirs de la mort à 90. Il a ajouté également que rien n’empêchait que les autorités compétentes mettent à exécution ces peines tant qu’aucune loi ne leur interdit expressément de le faire.
« La vie est un droit garanti à toute personne quels que soient sa classe sociale et son rang dans la société », a-t-il martelé.
Il convient de noter que, durant cette conférence, la Coalition a distribué le texte du mémorandum qu’elle a présenté aux différents acteurs politiques pour les exhorter à se mobiliser en vue d’inciter les autorités publiques à voter positivement lors de la prochaine réunion de l’Assemblée générale.
La Coalition y expose plusieurs argumentaires justifiant non seulement de voter la résolution onusienne, mais également d’abroger la peine capitale.
Elle considère que le fait que le Royaume applique un moratoire de fait depuis 1993 le pousse à prendre une décision positive dans ce sens. En outre, l’article 20 de la Constitution 2011 dispose que «le droit à la vie est le droit premier de tout être humain » et que «la loi protège ce droit » et le CNDH avait instamment appelé le gouvernement à faire sienne la résolution onusienne et d’adhérer au Deuxième protocole facultatif se rapportant au Pacte international des droits civiques et politiques visant à abolir la peine de mort.
Selon le même document, le Maroc doit prendre exemple sur l’Algérie et la Tunisie. Cette dernière avait voté en faveur de cette résolution en 2012, 2014 et 2016 alors que l’Algérie a voté en faveur de celle-ci depuis 2007. Un point important soulevé par ce document : en votant positivement, le Maroc s’engagera officiellement devant la communauté internationale à ne pas mettre à exécution les peines de mort déjà prononcées, en attendant d’abroger définitivement cette peine.
Pour faire entendre leur voix, les membres de la Coalition ont tenu des séances de travail avec les responsables de plusieurs institutions (Chambre des conseillers, CNDH, Délégation interministérielle des droits de l’Homme) et de quelques partis politiques (USFP, PPS, PAM).
Ils ont, par ailleurs, déploré que plusieurs instances et partis politiques n’aient pas répondu favorablement à leur invitation.