Habib El Malki annonce le lancement d'un prix de la recherche scientifique dans le domaine parlementaire
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Cette convention quadripartite qui regroupe notamment les universités Mohammed V, Hassan II, Sidi Mohamed Ben Abdellah, Cadi Ayyad, Mohammed 1er, Moulay Ismail, Abdelmalek Essaâdi, Ibn Tofaïl, Ibn Zohr, Chouaib Doukkali, Hassan 1er et l'université Sultan Moulay Slimane, vise à encourager la recherche scientifique, la formation des étudiants chercheurs ainsi que la mise à disposition de compétences en vue de prodiguer des consultations relatives à l'action parlementaire.
Dans son intervention en l’occasion, le président de la Chambre des représentants a indiqué que cette convention de partenariat a pour objectif d’offrir des services scientifiques à la Chambre des représentants, d'encourager la recherche en matière d'action parlementaire, d'organiser des rencontres et des conférences scientifiques, ainsi que des formations à la Chambre des représentants au profit des étudiants chercheurs des cycles master et doctorat, en plus de l'enrichissement de la bibliothèque de cette institution en termes de recherches et d'études académiques en la matière.
Il a également rappelé que la nécessité des consultations scientifiques s'accroît dans le contexte national de réforme au cœur duquel se trouve la Chambre des représentants, en particulier depuis la promulgation de la Constitution de 2011 qui en a élargi les pouvoirs.
«Par la signature de cette convention, nous ouvrons de nouveaux horizons pour la recherche scientifique nationale et nous en élargissons le domaine d’intérêt aux affaires parlementaires, et potentiellement à de nouvelles problématiques telles que la démocratie représentative et participative, le rôle des partis dans l'encadrement à la lumière d'une tendance mondiale à l’abstention, et l'évaluation des politiques publiques», a déclaré Habib El Malki.
Il a, par ailleurs, annoncé l'organisation par la Chambre des représentants d’un symposium scientifique annuel en partenariat avec les universités et les établissements d'enseignement supérieur en présence des secteurs gouvernementaux concernés, ainsi que l'organisation de séminaires thématiques en partenariat avec les mêmes institutions dans l'une ou l’autre des institutions universitaires.
Il a également révélé le lancement d'un prix de la recherche scientifique dans le domaine parlementaire qui permettra de récompenser les meilleures recherches liées à l’action parlementaire, la publication des travaux scientifiques réalisés dans ce contexte, ainsi que le lancement d'une revue scientifique spécialisée dans la chose parlementaire.
Dans une déclaration à la presse, il a souligné qu'en tant qu'institution constitutionnelle, la Chambre des représentants assume la mission tant importante de contribuer à l’édification démocratique, une vocation qui exige la consécration d'une culture d'équilibre. "Cette culture d'équilibre qui requiert compétence et information incite la Chambre des représentants à mettre à profit les contributions de nature à conforter son action en matière de législation, de contrôle et d’évaluation, avec en particulier l'ouverture sur le milieu universitaire", a-t-il expliqué.
De son côté, le ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saaid Amzazi, a affirmé que la convention vise à renforcer la coopération entre l'institution législative et l'université publique en permettant entre autres la mobilisation de compétences en direction de l'institution parlementaire, offrant par là même aux enseignants et aux étudiants chercheurs la possibilité d’élaborer des études dans le domaine législatif.
Pour le ministre délégué en charge de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Driss Ouaouicha, le nouveau partenariat permettra aux professeurs ainsi qu'aux étudiants de faire le lien entre la théorie et la pratique en matière de résolution des problématiques sociales et de mieux s'informer sur les débats, les processus de dialogue initiés au sein du Parlement ainsi que sur les projets législatifs.
Après avoir relevé que cette coopération entre monde académique et institution législative offre l'occasion de profiter de manière optimale de l’expérience parlementaire au sein des universités, il a souligné que les professeurs sont déterminés à mener des recherches de terrain afin de fournir aux représentants de la nation des données fiables sur lesquelles ils peuvent se baser dans l'accomplissement de leurs fonctions.
Dans le cadre de cette convention et du suivi de l'application de ses dispositions, une conférence annuelle sera organisée au cours de laquelle un prix national sera décerné à l'auteur de la meilleure recherche scientifique en lien avec l'action parlementaire.