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« On ne fait que cela depuis la semaine dernière. Il s'agissait d'abord de résoudre l'épineuse question du groupe parlementaire qui doit compter au moins 20 députés. Aujourd'hui, le plus important n'est pas seulement de les avoir mais de les garder », témoigne un député issu des rangs de la gauche.
Alors, la Chambre des représentants s'est transformée en une immense salle des comptes, où additions et soustractions n'en finissent pas de se bousculer. La répartition des commissions et des premières vice-présidences se font au prorata du nombre de députés que compte un groupe parlementaire. Résultat, la course à la première place a été impitoyable, autorisant tous les stratagèmes, y compris les plus douteux.
«Toutes les sessions d'automne n'y échappent pas. C'est invariablement le même spectacle qui donne à voir une transhumance d'un genre nouveau, une transhumance qui ne dit pas son nom et aux termes de laquelle un parti prête ses députés à un autre groupe parlementaire, à l'image de ces grands clubs de foot qui prêtent leurs joueurs. Quant aux convictions en partage, circulez, il n'y a strictement rien à voir», explique un vieux routier de la coupole qui a résisté à trois élections législatives.
On le sait, le choix des commissions -elles sont six commissions dont certaines sont plus convoitées que d'autres- incombe aux premiers de la Chambre des députés. Et face à cet exercice purement arithmétique, la nouvelle année législative a son lot de surprises. Le Parti Authenticité et Modernité dispose désormais du premier groupe parlementaire de la Chambre des représentants avec 56 députés. « Quand on sait que cette formation politique n'existait pas lors de la rentrée parlementaire de 2007, cela peut renseigner sur les pratiques parlementaires et le nomadisme pourtant interdit par la loi sur les partis ! », s'exclame ce dirigeant politique dont le parti a eu toutes les peines du monde à constituer un groupe parlementaire ». Premier donc, le PAM occupe la première vice-présidence de la Chambre des représentants et préside la très prisée commission de l'intérieur, la décentralisation et les infrastructures.
Jusque-là première force sous la coupole, l'Istiqlal a été détrôné et passe en deuxième position avec 54 députés dont le chef de file continuera d'être Latéfa Bennani-Smirès, la seule femme présidente de groupe parlementaire au sein de l'institution. Si la deuxième vice-présidence est tombée dans leur escarcelle, les Istiqlaliens présideront la commission des finances et du développement économique.
Pas de changement par contre au niveau des classements du PJD, du RNI, du Mouvement populaire et de l'USFP qui préside respectivement les commissions des secteurs productifs, des affaires étrangères, de la justice et des secteurs sociaux.
En cette rentrée parlementaire, deux femmes sont présidentes de commissions, l'Usfpéiste Saadia Saadi qui préside aux destinées de la commission parlementaire des secteurs sociaux et la RNI M'barka Bouida à la tête de celle des affaires étrangères. Au bureau de la Chambre, on est par contre à des années lumière de la parité. Une femme et une seule, l'islamiste Bassima Haqaoui, y siège en qualité de secrétaire du bureau de la Chambre. Dans la plus grande des solitudes.
Du côté des groupes parlementaires, quelques changements sont à relever. D'abord la formation d'un tout nouveau groupe sous la bannière de l'alliance des forces progressistes démocratiques que compose le PPS d'Ismaïl Alaoui, le FFD de Thami Khyari, le Parti travailliste de A. Benatik en plus de députés généreusement prêtés. Au RNI, c'est un réformateur contestataire, Rachid Talbi Alami, qui remplace Alaoui Hafidi à la présidence du groupe parlementaire. Faut-il y lire une première victoire de Mezouar et son groupe ? Les harakis, eux, ont fait le choix de Mohamed Moubdii, ex-président de commission, qui succède à Saïd Ameskane jusque-là à la tête de leur groupe parlementaire. Usfpéistes et islamistes sont eux restés fidèles à leurs chefs de groupes. Ahmed Zaïdi et Mostafa Ramid rempilent de nouveau.