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La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a invité samedi le gouvernement à accélérer le processus de réforme et à faire preuve d’«innovation pour une réelle relance de l’économie».
«La CGEM estime que le projet de loi de Finances au titre de l’année 2014, basé sur une logique de ressources, ne contient pas de mesures susceptibles de favoriser la croissance, de renforcer la compétitivité des entreprises marocaines, et ne comporte aucun outil de relance de l’économie», souligne la Confédération dans un communiqué.
Le PLF 2014 a été au centre d’une rencontre tenue le même jour entre la présidente de la CGEM, Miriem Bensalah Chaqroun, accompagnée des membres du Conseil d’administration et des présidents des Fédérations sectorielles, le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaïd, le directeur général des impôts, Abdellatif Zaghnoune et Zouheir Chorfi, directeur général de l’administration des douanes.
Une rencontre qui a été l’occasion, pour M. Boussaïd, de dévoiler les principales orientations du PLF et pour le Conseil d’administration du patronat, de faire part de ses observations sur le projet de budget, ajoute la même source.
Dans son communiqué, la CGEM a exprimé «sa préoccupation à propos de la réforme de la TVA, qui a pourtant été retenue comme principale recommandation lors des Assises de la fiscalité et qui s’est traduite dans les faits par de simples hausses de taux, aggravant les problèmes de butoir et l’ampleur des crédits de remboursement de la TVA. Des remboursements que l’Etat s’est engagé à accélérer sans apporter de solution concrète».
L’organisation patronale a également indiqué qu’elle «s’alarme de la prolifération des taxes parafiscales qui viennent alourdir le coût des intrants et créent une iniquité fiscale favorisant les importations au détriment du tissu productif national», appelant à la mise en place d’une loi-cadre fixant les orientations de l’Etat en matière de fiscalité et reposant sur une stratégie économique cohérente en vue de donner de la visibilité aux entreprises.
«La CGEM estime aujourd’hui que la réindustrialisation de l’économie nationale et le renforcement de la compétitivité des entreprises devraient être au cœur de toutes les stratégies et réaffirme sa disposition, à travers la plateforme de travail CGEM-gouvernement, à œuvrer pour des solutions concertées», poursuit le communiqué.
De son côté, M. Boussaïd a souligné «l’importance d’oeuvrer dans la confiance et de s’inscrire dans l’anticipation de la relance et la sortie de crise, rappelant qu’une des grandes causes de la situation économique actuelle est la lenteur prise dans les réformes», relève la même source.
Par ailleurs, Bensalah Chaqroun n’a pas manqué de rappeler «l’urgence de définir une vision claire et volontariste pour l’économie marocaine pour arbitrer un choix tranché en faveur de l’incitation à la production industrielle nationale».