Casablanca Finance City (CFC), la première du genre en Afrique du Nord de par son ampleur et ses ambitions, est en train de se frayer un chemin dans la cour des grandes places financières internationales, dans un Maroc considéré à juste titre comme une «success story économique», soutient une étude réalisée par la Warton University of Pennsylvania.
«La CFC est animée par l’ambition de devenir une plaque tournante financière au service de l’Afrique francophone, dans une zone géographique appelée «La Grande Afrique du Nord et de l’Ouest»», souligne cette étude cosignée par Jed Halfon et Mohammed Rustom, qui citent les propos de Said Ibrahimi, directeur général de la Société d’aménagement et de gestion de la CFC, dans une interview au Middle East Economic Digest.
Les auteurs de cette étude relèvent que le lancement de la CFC en tant que projet d’envergure s’inscrit en droite ligne avec d’autres succès à mettre dans l’escarcelle de l’économie marocaine, dont la mise en place de la zone franche de Tanger qui a été sacrée, en 2012, “meilleure zone franche au monde” par le prestigieux Foreign Direct Investment Magazine.
Citant le président directeur général de Polydesign Systems, Julianne Furman, l’étude fait observer que «l’absence des droits de douanes, la proximité de l’Europe et des régulations allégées sont parmi les nombreux avantages qui ont attiré Polydesign à cette zone», au même titre que d’autres groupes internationaux.
«Ces avantages comparatifs, ajoutés à la position du Maroc en tant que hub pour le reste de l’Afrique du Nord, de l’Ouest et Centrale, sont de nature à aiguiser l’attractivité et l’intérêt portés à la CFC», jugent MM. Halfon et Rustom, en mettant en avant les actions menées par la CFC afin de s’adjuger l’expertise et établir ses priorités et sa stratégie de développement, à travers des partenariats avec des agences internationales spécialisées dans la promotion des secteurs financiers dans leurs pays respectifs, dont la City UK, Luxembourg for Finance et Singapore Cooperation Enterprise.
Comparant la CFC à la place financière de Dubaï, l’étude estime que le Maroc et l’Etat des Emirats arabes unis (EEAU) «cueillent les fruits de la stabilité et semblent animés d’une forte volonté de cheminer sur la voie de la consolidation de leurs acquis», ajoutant que la CFC dispose, à cet égard, d’avantages qui lui assureront le succès dans les années à venir.
Forbes Magazine avait récemment écrit que la ville de Casablanca, poumon économique du Maroc, est en passe de devenir un «hub financier leader dans le continent africain», notant qu’il s’agit là d’une «ambition Royale formulée avec une ferme volonté depuis le début du règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI».
Parmi les activités de la CFC, figure la vente d’accès aux marchés de l’Afrique francophone, en octroyant des avantages fiscaux et financiers aux institutions concernées, ainsi qu’aux prestataires de services telles que les compagnies de consulting et aux grandes multinationales ayant des filiales régionales.