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L’eau potable représente un défi pour le Royaume et pour la majorité des pays du Sud, l’Office national d’électricité et d’eau potable (ONEE) a toujours placé l’approvisionnement du milieu rural en eau à la tête de ses priorités. L’accessibilité à cette matière indispensable dans certaines régions nécessite des efforts colossaux de la part des habitants, notamment les femmes et les enfants, car pour eux, accéder aux sources d’eau, situées loin de leurs villages, relève du parcours du combattant.
Les problèmes que rencontre l’Office national sont en rapport avec les infrastructures boiteuses en milieu rural. Certaines régions n’ont pas accès aux réseaux principaux alimentant les grandes villes, et se voient attribuer des points d’approvisionnement secondaires, fragiles et limités d’accès. «Nous vivons à proximité de l’un des plus grands barrages du pays, mais nous devons voyager pour une gorgée d’eau, c’est honteux », déclarait Bouchaib Zaid, acteur associatif de la région de Chaouïa. «Nous achetons l’eau à 15 DH pour juste 250 litres, c’est le triple du prix. Ceux qui n’ont pas les moyens, doivent parcourir des kilomètres pour s’y approvisionner», a-t-il ajouté.
L’Office national a ouvert le marché de la distribution depuis une quinzaine d’années devant des associations, qui se chargent d’alimenter les douars en eau potable. Ces associations bénéficient de prix avantagés et sont allégées des taxes à la facturation. Elles se chargent de l’installation des infrastructures et du déploiement de réseaux locaux en milieu rural, le prix de la facture étant légèrement plus modéré que dans les villes afin d’encourager cette initiative dans les milieux défavorisés.
«Nous avons débuté avec des moyens basiques qui se sont améliorés au fil des années. Aujourd’hui, nous comptons parmi les 10 plus grandes associations du Maroc, notre expérience a été suivie dans beaucoup de régions du pays, et a démontré son efficacité », a souligné Mohamed Darià, cadre de « l’Association Rmal Lahlal pour les services sociaux ». L’expérience de cette association qui travaille depuis plus de 11 ans dans la région de Nouaceur dans les environs de Casablanca peut servir de modèle. Elle a réussi ainsi, à fournir l’eau potable à plus de 3000 foyers. «Nous comptons aujourd’hui près de 4000 bénéficiaires ; notre action s’est limitée à la région de Bouskoura car nos moyens demeurent modestes et nous souffrons de problèmes financiers et logistiques par moments. Ce qui nous oblige à recourir aux prêts bancaires et récemment à l’augmentation de la facturation en incluant un petit montant destiné aux pannes de matériel et à la couverture des pertes conditionnées par les fuites d’eau», a-t-il ajouté.
Le plan Maroc vert prévoit un élargissement de l’alimentation en eau potable dans les campagnes à l’horizon 2020. Les travaux de construction de nouveaux barrages ont déjà commencé. Ces édifices auront pour but d’étendre les réseaux de distribution et d’aspersion dans les villages à proximité. Par ailleurs et dans la même perspective, le Salon international de l’eau comptera dans son agenda des tables rondes ayant trait à l’autosuffisance en ressources hydrauliques, notamment la purification et l’épuration des couches d’eau cavitaires et le dessalement d’eau.