-
Franc succès du SIDATTES 2024 : Plus de 91.000 visiteurs
-
IDE : le flux net grimpe de 50,7% à fin septembre
-
IFC, la MIGA et des banques internationales s'associent avec Tanger Med
-
Ouverture à Istanbul de la 40e session du COMCEC-OCI avec la participation du Maroc
-
Aéroport Agadir-Al Massira : Hausse de plus de 36% du trafic aérien à fin septembre dernier (ONDA)
Alors que le Syndicat interprofessionnel des oléiculteurs corses a récemment détecté ladite bactérie aussi bien sur des oliviers que sur des chênes verts, le ravage qu’elle a déjà causé en Italie, lui valant le sobriquet de « tueuse d’olivier », incite à la prudence et l’extrême vigilance des oléiculteurs marocains. D’abord, au regard de l’importance de ce type de culture dans le pays. Principale espèce fruitière cultivée dans nos contrées, l’olivier occupe une surface de 560.000 ha pour une production annuelle d’olive située autour de 560.000t, permettant de générer 50.000t d’huile d’olive et 90.000t d’olive de table industrielle, sans oublier qu’elle est l’un des principaux pourvoyeurs d’emploi dans le monde rural à hauteur de 11 millions de journées de travail annuellement. Et puis ensuite, car la Xylella fastidiosa, observée à l’origine en Europe, il y a plus de quatre ans, plus précisément dans les Pouilles, terres agricoles du Sud de l’Italie, ne peut pas être traitée, puisqu’à ce jour aucun remède ne lui est connu. Antibio-résistante, elle est dans les faits responsable du complexe de dessèchement rapide de l’olivier, ainsi que de la destruction des arbres et plantes hôtes de la bactérie. On recense environ 359 espèces végétales.
Et si jusqu’à maintenant aucun cas de Xylella fastidiosa n’a été recensé au Maroc, cette éventualité fait trembler la sphère oléicole. De ce fait, les autorités ne restent pas pour autant les bras croisés. Premièrement au niveau national, l’Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a élaboré, depuis plus d’un an, un programme prophylactique incluant des sessions de formation au profit des agriculteurs. Réparties sur plusieurs mois, elles serviront à leur apprendre à reconnaître les symptômes de la bactérie, afin d’agir dans les plus brefs délais. Secundo, en ligne de mire de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO), la bactérie est depuis quelques années assujettie à un programme d’assistance à la prévention. Un programme destiné à plusieurs pays de la région MENA, à l’instar de l’Egypte, la Libye, le Liban, le Maroc, la Palestine et la Tunisie. L’objectif de ce plan de prévention, intitulé «Programme régional FAO d’assistance technique», se décline à travers le renforcement des capacités techniques des organismes de tutelle dans l’optique de prévenir l’introduction et la propagation du virus. En plus de ce dernier, on recense également deux projets de recherche sur la Xylella fastidiosa, financés par le programme Horizon apanage de l’Union européenne. Même si l’éradication des plantes environnantes par l’arrachage et le contrôle des populations des insectes vecteurs restent pour l’instant les mesures les plus utilisées.
Si loin si près, la bactérie Xylella fastidiosa, qui est à la base transmise par des insectes de la famille des cigales, représente ainsi un réel danger à ne surtout pas prendre à la légère, d’autant plus que la production d’huile d’olive au Maroc, de l’ordre de 140.000 tonnes par an, ce qui le place au 5ème rang mondial en tant que producteur et exportateur, est en pleine expansion. Pour preuve, elle aura triplé depuis deux ans.