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Chargé de réussir le lancement du mobile GSM et du renforcement du management opérationnel de Wana, la tâche s’annonce d’ores et déjà rude pour Frédéric Debord. Il est confronté à plusieurs contraintes. En premier lieu, le marché est presque saturé. Le taux de pénétration a dépassé 90% à fin 2009 et ce ne sont pas les offres classiques qui feront la différence. Loin d’être une mince affaire, le positionnement sur ce segment du marché requiert une agressivité, non seulement commerciale, mais réelle à travers des services non encore commercialisés sur le marché marocain. Sinon, ce ne sont pas les promotions et autres techniques usées qui permettront au troisième opérateur global de s’imposer face à la concurrence, si concurrence il y a.
Il faut admettre, toutefois, que les comparaisons avec des marchés semblables montrent qu’il existe encore un fort potentiel de développement en nombre de clients mais aussi en développement des usages. La pénétration mobile a déjà dépassé les 100% dans de nombreux pays de la région. Ainsi la moyenne des minutes consommées au Maroc est 2 à 3 fois inférieure à la moyenne en Afrique du Nord. Il y a donc un gisement de croissance important sur les 3 prochaines années.
D’un point de vue technique, le lancement GSM devra passer dans des conditions optimales puisque cet opérateur doit bénéficier de la courbe d’expérience qu’il a acquise depuis plus de 3 ans. En effet Wana est aujourd’hui un opérateur mature, avec un réseau national qui couvre quasiment l’ensemble du territoire, utilisé par des centaines de milliers de clients même si la qualité du réseau doit être confirmée avec le temps. Il paraît, cependant, que la technologie chinoise, à bas coût, n’est pas forcément la plus optimale pour le développement du secteur des télécoms au Maroc. Ce n’est pas exclusif évidemment à Wana, puisque l’opérateur historique s’équipe de ces mêmes fournisseurs de plateformes technologiques, mais des investissements en infrastructures de base s’imposent plus que jamais.
Il faut rappeler que Wana avait, lors de son lancement, misé sur une technologie différente avant de rectifier le tir en obtenant une licence GSM. Une autorisation qui lui permettra de concurrencer Maroc Telecom et Méditel. Et certainement, il y a encore de la place, à en croire une récente étude du cabinet “Researchs and Markets”, basé à Dublin. Cette dernière considère que le Maroc est parmi les marchés des télécommunications les plus avancés en Afrique et est cité même comme un modèle pour d’autres pays du continent.
A noter que le duopôle entre IAM et Méditel sur le marché mobile a pris fin en juin 2008, lorsque le troisième entrant, Wana, a commencé à offrir des services mobiles sur son réseau CDMA2000. Son permis a été étendu pour inclure le GSM au début de 2009, ce qui devrait fournir un nouvel élan au marché.
Par ailleurs, le recours à la technologie 2G laisse perplexe dans un contexte où tout bascule, vers la 3G et la 4G. Une chose est certaine: Ce choix devait être bien étudié, ne serait-ce que pour amortir les investissements engagés par cet opérateur global. De surcroît, en mettant sur table 2,85 milliards de DH, le consortium Zain et Al Ajial possède un droit de regard sur les choix stratégiques de l’opérateur marocain.
Une comparaison avec la France, retenue traditionnellement comme référence et modèle au Maroc démontre que les télécoms demeurent embryonnaires au Royaume.
Alors que l’industrie des télécoms mobiles prépare l’avènement de la 4G, les opérateurs mobiles de ce pays continuent à faire évoluer leurs réseaux 3G. ?Orange vient, à titre d’exemple, de doubler le débit théorique de son réseau 3G à 14,4 Mbit/s. Les professionnels, abonnés au service Business Everywhere d’Orange, bénéficieront de communications mobiles deux fois plus fluides. Selon l’opérateur, ils pourront travailler en mode mobilité aussi efficacement et confortablement qu’au bureau ou dans un hotspot Wi-Fi. ?Au départ, les réseaux mobiles 3G mis en service en 2004 en France se limitaient à un débit théorique de 384 Kbit/s. La mise à niveau avec la technologie HSDPA (High-Speed Downlink Packet Access), sorte de turbo des réseaux 3G, offre plusieurs paliers d’amélioration : 3,6 Mbit/s ; 7,2 Mbit/s ; 14,4 Mbit/s et 21,6 Mbit/s. ?Opérationnelle à Paris-la Défense, la mise à niveau à 14,4 Mbit/s s’étendra aux grandes villes (Bordeaux, Grenoble, Lens, Lille, Marseille, Nantes, Nice, Strasbourg, Toulouse et Toulon) et se poursuivra au cours du deuxième trimestre 2010.? La prochaine génération de réseaux mobiles basée sur la technologie LTE