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En effet, dans des réactions tardives, le ministère des Affaires générales et de la Gouvernance et celui de l’Agriculture et de la Pêche maritime ont réagi. Le premier a appelé les opérateurs à revenir sur leur décision et le second a convoqué ces derniers à une réunion afin de s’expliquer sur cette décision. Cette réunion devrait se tenir dans les jours à venir en vue de trouver une solution à même d’arranger tout le monde. Mais loin de pareils arrangements et de tout consensus éventuel, il y a une loi à appliquer. Ne fallait-il pas s’interroger préalablement sur la légalité de cette décision au regard des articles 6 et 7 de la loi n°06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence ? Lesquels interdisent les pratiques nuisibles à la concurrence ou qui l’entravent dans un secteur ou dans un marché dans son ensemble. Ces deux articles interdisent explicitement «les actions concertées, conventions, ententes ou coalitions expresses ou tacites, sous quelque forme et pour quelque cause que ce soit» qui peuvent fausser le jeu de la concurrence.
Aussi faut-il se demander pourquoi ces deux ministères n’ont pas encore saisi le Conseil de concurrence, seule institution capable de diligenter une enquête sur la légalité de cette augmentation mais qui ne dispose pas encore d’une indépendance et d’un pouvoir décisionnaire d’auto-saisine et d’enquête. Et pour cause, le projet de loi modifiant la loi n°06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence ne semble pas vouloir quitter les tiroirs ministériels pour trouver son chemin vers le Parlement.
A noter, par ailleurs qu’Abdelali Doumou, membre du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, a déclaré sur les colonnes de notre confrère Al Ittihad Al Ichtiraki, que le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime doit trancher en demandant le renvoi de l’affaire auprès du Conseil de la concurrence afin qu’il étudie la situation de « quasi-monopole» ou de mainmise que les opérateurs de ce marché exercent en amont et en aval, tant sur les coopératives laitières que sur les consommateurs.Il a ainsi expliqué qu’à titre d’exemple, le leader du secteur, à savoir Centrale Laitière qui accapare 70% de la collecte du lait brut et près de 55% de lait transformé, achète, à priori, le litre de lait auprès des coopératives a 3 dirhams, mais qu’avec l’application des amendes de qualité, son prix réel est à 2,5DH, ce qui laisse à cet opérateur une importante marge bénéficiaire qui excède les 40% en ce qui concerne les autres dérivés laitiers.
A signaler, en outre, que le marché du lait au Maroc est un oligopole dominé par Centrale Laitière (Groupe Danone) et Copag (Jaouda) et qui détiennent à eux seuls 80% des parts du marché marocain. Les 20% restants sont répartis entre plusieurs sociétés et coopératives, à savoir Best Milk, Domaine Douiet, Colainord, Colaimo et Safi Lait.