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L'adjonction des additifs alimentaires par l'industrie agro-alimentaire aux produits alimentaires de base a pour but d'en améliorer la conservation, la couleur, le goût, l'aspect... ils sont plus de 150 genres (colorants, conservateurs, antioxydants, émulsifiants et additifs) et ne figurent pas tous et toujours sur les étiquettes. Quand un additif alimentaire est autorisé, celui-ci bénéficie d'un code du type " E ", suivi d'un numéro permettant d'identifier la catégorie. Par exemple : 100 pour les colorants ; 200 pour les conservateurs ; 300 pour les agents anti-oxygène ; 400 pour les agents de texture.
Le préfixe " E " indique que l'additif est approuvé par les autorités compétentes. Le nombre de 3 à 4 chiffres suivant le E est un numéro international (INS) défini par la commission du Codex Alimentarius. Celui-ci émane de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) consistant en un recueil de normes, codes d'usage, directives et autres recommandations relatifs à la production et à la transformation agro-alimentaires qui ont pour objet la sécurité sanitaire des aliments. Cependant, étant donné le développement de la liste et son caractère ouvert, la place occupée par un additif alimentaire dans la liste n'est plus nécessairement indicative de sa fonction.
Mais, les additifs ne peuvent être utilisés que lorsque les autorités compétentes sont convaincues de leur sécurité et leur nécessité d'emploi. Car le danger n'est pas loin et les doutes planent sur l'innocuité de nombreuses de ces molécules. Certaines sont accusées de provoquer des allergies ou des intolérances, d'autres d'être cancérigènes. C'est pourquoi, l'utilisation des additifs alimentaires est strictement réglementée. Les lois en la matière sont exigées afin de garantir la sécurité des consommateurs en définissant le type d'additifs susceptibles d'être utilisé, à quelle quantité, dans quel type de denrées et avec quel moyen technologique.
Au Maroc, la législation et la réglementation codifiant le secteur se sont basées sur le " principe de la liste positive " prévu à l'article 5 de la loi n° 13.83 relative à la répression des fraudes sur les marchandises. En marge, on trouve quelques textes d'application qui autorisent ou interdisent l'utilisation de certains additifs dans les aliments. Ces textes dans leur majorité datent du siècle dernier comme le cas de l'arrêté viziriel du 6 février 1916, réglementant l'emploi des substances antiseptiques, des matières colorantes et des essences artificielles dans les denrées alimentaires et les boissons, ou le décret du 14 mars 1963, portant autorisation de l'emploi de certains anti-oxygènes dans les matières grasses alimentaires, les huiles essentielles à usage alimentaire et les revêtements intérieurs des emballages des denrées alimentaires et l'arrêté ministériel du 20 avril 197, relatif à l'emploi du sorbate de potassium pour la stabilisation des conserves de fruits destinées à la préparation des laits fermentés aux fruits.
Reste que pour pallier certaines lacunes enregistrées au niveau de ces textes réglementaires, des circulaires techniques relatives à l'utilisation des additifs alimentaires ont été élaborées. Comme la circulaire conjointe n°001/97 du ministère de l'Agriculture et du ministère de la Santé relative à l'utilisation des additifs alimentaires. Cette circulaire reprend l'essentiel de la législation européenne en matière d'additifs alimentaires, notamment en ce qui concerne la liste des additifs alimentaires autorisés. Elle instaure également la procédure à suivre pour l'autorisation d'un nouveau additif.
Cependant, l'ensemble de ces textes ainsi que ceux existants en matière d'hygiène de milieu, souffrent de certaines failles, à savoir la dispersion des textes ainsi que la multiplicité et l'hétérogénéité des centres de décision, associées au manque de coordination entre les différents départements concernés par l'application de cette législation. Ainsi, chaque département élabore ses propres textes sur mesure, outrepassant parfois même ses propres attributions et contredisant les textes en matière législative et réglementaire, ce qui laisse place à l'anarchie et aux abus et parfois à des drames comme le cas des huiles frelatées en 1959, qui ont été à l'origine de centaines de décès et de handicaps moteurs chez des milliers de personnes ou des cas plus récents d'intoxication à la mortadelle (1999), à la vodka (1997), à l'alcool à brûler (2009), etc. Le risque zéro n'existe pas et la mise en place d'un système de vigilance est indispensable pour détecter le plus tôt possible toute menace et permettre d'appliquer les sanctions contre des fraudeurs éventuels.
Encadré
Les additifs alimentaires qui irritent le tube digestif : E220, E221, E222, E223, E224, E225, E226, E227, E460, E461, E462, E463, E464, E465, E466, E470, E471, E472, E473, E474, E475, E476, E477.
Les additifs alimentaires qui provoquent une sensibilité cutanée : E311, E312, E330, E331, E332, E333.
Les additifs alimentaires allergisants : E102, E105, E110, E120, E123, E124, E125, E126, E330, E331, E332, E333.
Les plus graves :
les E dangereux : E102, E103, E105, E110, E111, E121, E123, E124, E142, E152, E210, E211, E212, E213, E214, E215, E216, E217, E218, E236, E237, E238, E239, E240, E241.
Les E cancérigènes : E123, E142, E210, E211, E212, E213, E214, E215, E216, E217, E218, E236, E237, E238, E239.
Les E " illicite " : E120, E160f, E334, E335, E336, E337, E441 (porc), E542 (porc), E353, E354.