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Selon des chiffres non officiels, les autorités d’Oran ont renvoyé, le 26 avril dernier entre 500 et 600 migrants, toutes nationalités confondues.
« Le flux des expulsions ne s'est arrêté à aucun moment depuis janvier 2018. Je dirais même qu’il est quasi quotidien à travers toutes les villes », nous a déclaré Fouad Hassam, chargé du dossier migration au Syndicat SNAPAP/CGATA (Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique/ Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie). Et de poursuivre : «Après Oran, le phénomène a touché quelques villes de l'Est du pays».
L’agence onusienne en charge des affaires humanitaires (OCHA) a révélé que près de 28.000 Nigériens, pour la plupart des migrants irréguliers, ont été expulsés d’Algérie depuis 2014. Le Niger n’est pas le seul pays concerné par ces mesures. Les chiffres en disent d’ailleurs long sur l’ampleur et l’importance de ces expulsions. Nombreux sont les Nigériens qui franchissent la frontière avec l’Algérie à la recherche de meilleures conditions de vie.
Des expulsions qui se poursuivent malgré les indignations des services consulaires de plusieurs pays africains et d’ONG. Amnesty International avait dénoncé des « arrestations arbitraires » et des expulsions massives « illégales » de personnes originaires de l’Ouest du continent. Alpha Condé, président de la république de Guinée Conakry , s’est élevé contre les traitements infligés à certains Guinéens vivant en Algérie et a même rappelé son ambassadeur à Alger après avoir lancé une mise en garde par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères Mamadi Touré. De leur côté, les autorités de Niamey n’ont pas hésité à exprimer leur préoccupation à propos de la situation des migrants nigériens et ont demandé à Alger d’épargner les migrants économiques et ceux qui sont partis de chez eux pour travailler sous d’autres cieux. Le Niger avait rapatrié, selon certaines sources médiatiques, 3.000 de ses ressortissants, dont 76% d’enfants vivant dans la précarité, et ce en coordination avec Alger.
Ces expulsions font de plus en plus de victimes collatérales. C’est le cas de plusieurs étudiants ou migrants en situation régulière. Pierrot Kidma qui poursuit ses études dans une université algérienne en fait partie. Il a été expulsé par erreur et se trouve encore à Tamanrasset. « J’avais un passeport et un visa valables et je poursuis mes études en Algérie depuis longtemps, mais les éléments des forces de l’ordre chargés de l’opération d’expulsion n’ont rien voulu entendre et se sont contentés de me renvoyer sans chercher à savoir si ma situation administrative était régulière ou non », nous a-t-il précisé du Centre d’accueil de Tamanrasset. Il cherche par tous les moyens à retourner en Algérie. Une possibilité qui demeure envisageable, puisque, selon Fouad Hassam, 12 migrants subsahariens en situation régulière, arrêtés durant les dernières rafles à Alger et conduits à Tamanrasset, sont de retour à Alger. « Les responsables dudit Centre ont été surpris de découvrir que parmi les migrants expulsés de Zeralda (Alger) il y avait des Subsahariens en séjour légal. Et il a fallu presque 10 jours pour que les autorités locales et centrales mettent fin à cette situation aberrante qui touche uniquement les Africains noirs. Heureusement que, pour une fois, les responsables du Centre de Tamanrasset ont fait preuve de correction», a-t-il conclu.