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En effet, d’après les chiffres rendus publics par l'Observatoire du tourisme concernant le mois de mars 2013, le secteur table sur une amélioration des arrivées et de la fréquentation des hôtels. Ainsi, le nombre de touristes arrivés en mars au Maroc est en augmentation de 9% sur 1 an, dont 13% pour les étrangers et 5% pour les Marocains résidant à l'étranger (MRE). Une performance qui résulte d’un fort rebond au niveau des principaux marchés émetteurs, en l’occurrence la France avec une augmentation de 6%, l'Espagne (11%), l'Allemagne (10%), l'Italie (10%), la Belgique (5%) et le Royaume-Uni (10%).
Dans une situation incompréhensible, ces performances positives n’ont pas eu l’impact souhaité sur la rentabilité du secteur de l’hôtellerie, qui reste négative. Pire encore, elle ne cesse de se détériorer depuis quelques exercices. D’après le spécialiste en informations et technologies au Maroc, Inforisk, cette situation s’est aggravée par la hausse des charges d’intérêts due à un endettement important. Etant donné que l’endettement sectoriel de l’hôtellerie atteint les 108%, selon la même source, et pour cause, entre autres, le faible taux de remplissage des hôtels et l’acharnement de la concurrence… En d’autres termes, l’offre excède la demande.
Une situation qui ne semble pas trouver une résolution en 2013. En effet, les professionnels du secteur prévoient un taux d’occupation moyen avoisinant les 40% alors que le secteur table sur un taux d’occupation de 65% pour atteindre le seuil de rentabilité. L’un des facteurs de régression que les professionnels mettent en exergue, c’est la baisse des dessertes aériennes de 22% pour la saison d’été 2012 par rapport à 2011. Ce qui impacte négativement les trésoreries des établissements touristiques.
Afin de remédier à cette situation, l’Etat a créé un consortium composé de la CDG et de la SMIT, à travers le Fonds marocain de développement touristique (FMDT), ou encore en prospectant auprès des bailleurs de fonds internationaux, notamment ceux des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
Mais les professionnels demandent davantage. Ils dénoncent, entre autres, le retard accusé dans la création de la Haute autorité du tourisme et les Agences de développement touristique, lesquelles devaient être mises en œuvre avant la fin de 2012, et la lenteur en termes de réactivité.
Ils réclament également le renforcement de l’investissement dans l’aérien, indispensable pour une éventuelle reprise du secteur et l’instauration de mesures incitatives des compagnies aériennes à cibler le low-cost.
Vu cette relation entre le transport aérien, extrêmement sensible en cette conjoncture économique, et le secteur touristique en général, il est temps de chercher des solutions innovantes afin d’améliorer la compétitivité dans un environnement où la concurrence est de plus en plus acharnée.