La cérémonie a officiellement débuté peu après 17H00 locales (et GMT) et l’arrivée du chef de l’Etat sénégalais Macky Sall au Stade Demba Diop, dans le centre de Dakar, où étaient rassemblées entre 25.000 et 30.000 personnes alors que des milliers d’autres se pressaient à l’extérieur.
Un corbillard municipal transportant la dépouille mortelle de Bocandé était arrivé une trentaine de minutes auparavant et a fait un tour de piste, sous de longs applaudissements de la foule debout, sous les yeux de la famille et des proches du défunt.
Le cercueil, recouvert du drapeau national, a été déposé sur un catafalque sur la pelouse, avec des gerbes et couronnes de fleurs tout autour. L’hommage était rythmé par des chants religieux, notamment d’une chorale, et des chants propres à la Casamance, région du sud du Sénégal d’où est originaire Bocandé, mais aussi des prières, discours et témoignages. Le président Macky Sall devait s’exprimer en dernier, selon le programme.
Outre le président, étaient présents au stade plusieurs ministres, députés, des responsables sportifs dont le patron de la Fédération sénégalaise de football (FSF) Augustin Senghor, les anciens compagnons d’équipe de Bocandé, et de nombreux internationaux que le défunt footballeur avait encadré lors des campagnes victorieuses à la Coupe d’Afrique des nations et à la Coupe du monde de 2002: El Hadji Diouf, Kalilou Fadiga, Tony Mario Sylva... Tous avaient l’air éploré, beaucoup n’ont pu se retenir et ont fondu en larmes.
“C’était un père, un frère, un conseiller. J’ai mal au coeur, je ne peux rien dire, excusez-moi”, a dit avec peine El Hadji Diouf.
Né le 25 novembre 1958 à Ziguinchor, en Casamance, Jules François Bocandé est décédé le 7 mai à Metz (est de la France), où il séjournait pour être soigné des conséquences d’un accident vasculaire cérébral (AVC) dont il a été victime il y a plusieurs mois. Il devait être inhumé mercredi à Ziguinchor.