Ainsi, un communiqué de la Banque centrale parvenu à Libé fait ressortir d’autres constats dont notamment la contraction du crédit bancaire aux entreprises qui nécessite des mesures de relance à même de soutenir le financement de l'économie et partant de préserver les capacités bénéficiaires des institutions financières.
Et de préciser que sur la base d’une étude portant sur un échantillon de près de 1.700 entreprises non financières privées et publiques, les délais de paiement des créances interentreprises se sont de nouveau allongés, en particulier pour les entreprises privées atteignant des niveaux alarmants pour les TPME et certains secteurs d’activité.
La même source continue d’observer que cette situation pèse lourdement sur les trésoreries des entreprises et nécessite d’accélérer la réforme sur les délais de paiement et sa mise en œuvre effective.
Et ce n’est pas tout. Le Comité souligne que les banques continuent d’être rentables, bien capitalisées et résilientes aux stress tests simulant des chocs macroéconomiques notant que leur position de liquidité s’est parallèlement améliorée.
Et de faire état de leurs résultats qui ont toutefois enregistré globalement des baisses, dans un contexte de resserrement des marges d’intermédiation et de coût élevé du risque de crédit, en partie atténuées par leurs bonnes performances à l’international.
Le communiqué ajoute, dans la foulée, que dans une phase où la croissance des crédits bancaires est, en grande partie, portée par ceux à l’habitat assortis de taux bas, l’exposition des banques au risque de taux d’intérêt appelle à la vigilance.
Selon le CCSRS, le secteur des entreprises d’assurances dégage une marge de solvabilité, en couverture du risque de souscription, largement supérieure au minimum réglementaire. Néanmoins, la même source indique que le passage vers un régime prudentiel de solvabilité basée sur les risques devrait nécessiter la recapitalisation de certaines d’entre elles faisant remarquer, ainsi, que les plus-values latentes susceptibles d’être dégagées par les portefeuilles d’actifs de ces institutions ont de nouveau baissé en relation avec la contre-performance du marché boursier.
«La situation financière du secteur de la retraite continue d’être préoccupante, eu égard aux déséquilibres techniques de certains régimes», relève-t-on de même source signalant que le régime des pensions civiles, dont la réforme a enregistré un retard important, a connu, en particulier, un deuxième déficit en 2015 et pourrait voir ses réserves s’épuiser en 2022.
Et d’expliquer aussi que les marchés des capitaux continuent de participer, mais encore de manière limitée, aux besoins de financement de l’économie. Ainsi, leur niveau élevé de concentration constitue, de surcroît, un facteur de propagation des risques au sein du système financier, appelant, entre autres, à l’aboutissement rapide des réformes prévues pour le développement de ces marchés, met en exergue le communiqué.
Par ailleurs, lors de cette réunion, le Comité a procédé à l’approbation du rapport sur la stabilité financière relatif à l’exercice 2015, à l’examen de la cartographie des risques du système financier, à la validation de la feuille de route inter-autorités des actions et réformes visant à renforcer la stabilité financière au titre de la période 2016-2018 et à l’analyse de la situation du système financier au regard des tendances économiques et financières, observées et attendues.