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Lors de son intervention, le professeur Joseph Yvon Thériault de ladite université a évoqué les grandes crises du Québec. Il estime qu’elles sont au nombre de deux. La première est la crise identitaire qui a fait suite à l’échec de trois référendums pour se prononcer sur la souveraineté du Québec et provoqué une «angoisse identitaire» chez les Québécois. La seconde crise est celle déclenchée par les étudiants l’an passé et qui est plus connue au Canada sous le nom de «Printemps érable» par analogie au «Printemps arabe». Ce mouvement social qui a revêtu un aspect violent, a été provoqué par l’augmentation des frais de scolarité au sein de l’Université.
De son côté, Abderrahim Maslouhi, professeur de sciences politiques à l’Université Mohammed V de Rabat, a opté pour une approche historiciste, c’est-à-dire qu’il faut prendre en considération le contexte politique, social et économique pour étudier le Printemps arabe qui a renversé plusieurs dictatures depuis 2011. Selon Maslouhi, si les pré-conditions de la démocratie existent dans les pays occidentaux qui connaissent également des mouvements sociaux de protestation (Indignés en Espagne, mouvement «occupons Wall Street» aux Etats-Unis, mouvement estudiantin au Québec…), elles n’existaient pas dans les pays arabes qui ont été secoués par des révolutions.
Concernant le cas marocain, Abderrahim Maslouhi a tenté de répondre à une question qui a tant hanté les esprits des chercheurs et des observateurs : pourquoi le Mouvement du 20 février a-t-il échoué contrairement à ce qui s’est passé dans le monde arabe?». Un élément de réponse réside, selon Maslouhi, dans le «particularisme de l’Etat marocain» et «l’anticipation stratégique de la monarchie». Il a rappelé que les Etats arabes ont différemment réagi aux mouvements de protestation. Il y a ceux qui ont recouru à la répression, ceux qui ont mobilisé les ressources du pétrole, et d’autres qui ont opté pour une offre politique substantielle.
Mais d’autres interventions (des professeurs Abdeljabar Arrache et Abderrahim El Omari) ont mis en garde contre la renaissance de ce mouvement de ses cendres à n’importe quel moment au cas où les réformes annoncées ne seraient pas mises en application.
Pour rappel, lors de l’ouverture de ce colloque de deux jours à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales (FSJES), le président de l’Université Hassan Ier, Ahmed Najmeddine, le doyen de la FEJES, Rachid Essaid, ainsi que le chef de département de droit public à FEJES, Najib Hadjioui, ont tous mis en exergue l’importance de la coopération académique entre les deux universités, et ont appelé à renforcer ce partenariat. Dans ce sens, le président de l’Université Hassan Ier a promis que les actes de ce colloque seront publiés dans un délai ne dépassant pas les six mois, annonçant également que l’Université du Québec abritera le prochain colloque prévu à la saison d’hiver.