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Ex-ministre de l'Economie et numéro deux du gouvernement José Maria Aznar pendant deux mandats (1996-2004), Rato a été entendu durant plus de deux heures par le juge d'instruction Antonio Serrano-Arnal, pour de présumés délits de fraude fiscale, blanchiment de capitaux et corruption de particuliers. Il doit comparaître une fois par mois devant le tribunal. Le Parquet anticorruption a demandé au magistrat le retrait du passeport de l'ex-patron du FMI pour éviter qu'il ne quitte le territoire de l'Union européenne. Rato avait été interrogé durant plus de quatre heures la semaine dernière par la garde civile, selon les médias locaux. La justice avait décidé le mois dernier le gel de ses biens estimés à 18 millions d'euros, y compris la retraite que lui verse le FMI.
Ancien vice-président du gouvernement espagnol et figure de proue du Parti populaire (PP au pouvoir), avant d'être expulsé en octobre 2014 par la direction de ce parti, Rato a été visé par plusieurs enquêtes judiciaires au cours des dernières années dont une sur ses activités lorsqu'il était à la tête de la banque "Bankia" de décembre 2010 à mai 2012.
L'enquête pour fraude fiscale et blanchiment d'argent concerne la fortune personnelle de l'homme d'affaires et porte aussi sur la régularité de l'introduction en Bourse de cette banque en 2011, qui avait bénéficié d'un plan de sauvetage européen de 41 milliards d'euros en 2012.
Les juges espagnols tentent en outre de réunir des informations sur un usage présumé frauduleux de cartes de crédit de Bankia pour des dépenses personnelles avec d'autres responsables de la banque.
Rato et plusieurs autres personnalités sont accusés d'infraction au droit des sociétés pour avoir dépensé un total de 15,5 millions d'euros en discothèques, safaris, objets de luxe et autres, à travers ces cartes. Rato, qui aurait dépensé la somme de 99.000 euros, selon les médias locaux, avait déclaré devant le juge de l'Audience nationale qu'il considérait que l'usage de ces cartes faisait partie de sa rémunération et que les sommes tirées étaient déduites de son salaire.
De 2004 à 2007, Rodrigo Rato a dirigé le FMI et à partir de 2009, il a été président de Caja Madrid, qui devient Bankia en 2010 après sa fusion avec six autres caisses d'épargne.