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Selon la presse espagnole, Galvan a refusé, pendant son audience par le juge espagnol, d’être extradé au Maroc au prétexte qu’il est de nationalité espagnole et dispose d’un domicile dans ce pays, mais le juge Fernando Andreu lui a rappelé que le domicile en question n’est pas le sien, mais celui de l’un de ses amis.
D’après « El Mundo », le juge de l’Audience nationale a pris cette décision dans l’attente de résoudre la question de son extradition demandée par les autorités marocaines.
Galvan a été arrêté, lundi, par la police dans l’hôtel Legazpi, à Murcie au sud de l’Espagne en vertu d’un mandat d’arrêt international émis par le Maroc après que S.M le Roi Mohammed VI a annulé sa décision de grâce.
Une vidéo de la police espagnole diffusée, hier, par des médias espagnols montre l’arrestation du pédophile qui n’a opposé aucune résistance.
Outre la décision du retrait de la grâce Royale à Daniel Galvan, S.M le Roi Mohammed VI a pris une autre décision. En l’occurrence celle de révoquer le directeur de l'administration pénitentiaire, Hafid Benhachem. Selon un communiqué du Cabinet Royal publié par la MAP, «l’enquête ordonnée par S.M le Roi au sujet de la procédure de libération du dénommé Daniel Galvan Fina, a permis de localiser la défaillance au niveau de la Délégation générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion et de retenir son entière responsabilité ». Et la même source de préciser que «l'enquête a conclu que ladite administration, lorsqu'elle a été sollicitée par le Cabinet Royal, a transmis par inadvertance des informations erronées de la situation pénale de l'intéressé, qui faisait partie d'une liste de 48 détenus de nationalité espagnole ».
Le communiqué a, par ailleurs, souligné «l’engagement constant et inébranlable de S.M le Roi en faveur de la protection de l'enfance et du plein respect des dispositifs de l'Etat de droit». Vu l’ampleur de l’affaire du pédophile qui a secoué l’opinion publique marocaine, il n’est pas à exclure que d’autres têtes tomberont, et il n’est pas à exclure non plus que le Souverain prenne d’autres mesures allant dans le sens de rendre la procédure de grâce plus transparente.
D’un autre côté, la vice-secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et porte-parole de la Commission du groupe parlementaire socialiste, Elena Valenciano vertement critiqué le gouvernement de Rajoy, car il n’a pas réagi à la grâce octroyée, par erreur, au pédophile espagnol.
Elle a expliqué dans une interview à la radio «Cadena Ser» que le gouvernement espagnol ne doit pas imputer toute la responsabilité au Maroc et doit chercher une solution pour que le pédophile retourne en prison. Elle a, par ailleurs, qualifié la grâce d’«erreur incompréhensible qui mérite une explication plus exhaustive par le gouvernement espagnol ».
Elle a, également, mis en doute le fait qu’il y avait deux listes qui ont été « confondues » par les autorités marocaines : une liste contenant les demandes de grâce et l’autre concernant le rapatriement des prisonniers espagnols pour qu’ils purgent leurs peines en Espagne. A noter que les autorités espagnoles ont avancé, lundi, qu’elles ont remis aux autorités marocaines deux listes, et le nom de Daniel Galvan figurait dans une liste de 30 détenus espagnols dont Madrid demandait le transfert sur le territoire espagnol pour qu'ils y purgent leur peine. Mais les autorités marocaines ont fusionné les deux listes.
«Le gouvernement espagnol est demeuré jusqu’à hier (lundi) dans l’ombre, donnant des versions «off the record» beaucoup moins claires», précise la dirigeante socialiste avant de s’interroger: «Pourquoi le gouvernement espagnol a accepté le transfert d’un pédophile, même s’il a lui-même présenté la demande? Est-ce qu’il a rempli les conditions nécessaires? Pourquoi n’a-t-il pas supervisé la libération des prisonniers?».