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Alors que la saison de publication des résultats trimestriels bat son plein en Europe, aux Etats-Unis et au Japon, le refroidissement chinois revient comme un leitmotiv d'une entreprise à l'autre.
L'effet est net pour le secteur automobile : confrontés à l'effritement inexorable des ventes de véhicules dans le pays (-2,3% en juin, +1,4% seulement sur le premier semestre), les constructeurs souffrent.
L'allemand Volkswagen y a enregistré entre janvier et juin un repli de 3,9% sur un an, son premier depuis 10 ans.
Et son compatriote BMW se montre prudent : "En cas d'accroissement des défis sur le marché chinois, nous ne pouvons pas exclure des effets sur nos prévisions", a averti son directeur financier Friedrich Eichiner.
D'autant que "la compétition s'intensifie", a abondé le chef des opérations du japonais Nissan en Chine, Jun Seki.
Traditionnellement un atout, une forte implantation sur le premier marché automobile mondial devient parfois aux yeux des investisseurs synonyme d'exposition au risque.
L'action de équipementier automobile Valeo chutait ainsi fin juillet malgré de solides résultats: "Le titre pâtit des inquiétudes sur la Chine, comme toutes les valeurs exposées au pays", relevait alors Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez HPC.
Et la récente débâcle de la Bourse de Shanghai -malgré de fortes interventions étatiques- a renforcé l'impression de fragilité, même si de l'avis général les conséquences pour l'économie réelle apparaissent limitées.
Dans la sidérurgie, le deuxième groupe nippon, JFE Holdings, a abaissé fin juillet ses prévisions annuelles en raison "du ralentissement économique en Chine et de la surproduction d'acier" en découlant dans le pays, premier consommateur mondial.
Aux Etats-Unis, le groupe industriel UTC, fabricant des ascenseurs Otis et de systèmes de climatisation, a également abaissé ses prévisions pour 2015... pointant un ralentissement "pire qu'attendu" en Chine.
Comme d'autres groupes manufacturiers, aciéristes et miniers, il s'est vu plombé par les déboires du marché immobilier chinois, qui marque durablement le pas après des années de surchauffe, paralysant les projets de promoteurs surendettés.
Ces publications alarmistes semblent contraster avec la stabilisation affichée par la croissance économique chinoise à +7% au deuxième trimestre, selon le gouvernement, au même niveau qu'au 1er trimestre et en ligne avec l'objectif annuel que s'est fixé Pékin.
Les ventes de détail continuent de croître en Chine (+10,6% en juin), et Pékin affiche son désir de faire de la consommation intérieure un moteur de son nouveau modèle économique en multipliant ces derniers mois les mesures de relance. Les marques étrangères peinent d’ailleurs à en profiter, voyant dans la plupart des secteurs leurs parts de marchés grignotées par des concurrents locaux montés en puissance.