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Le citoyen ou plus exactement le piéton, qui dans l’affaire est la cinquième roue de la charrette, peut slalomer tant qu’il peut, entre bâches, chaises, tables, voitures garées et cyclistes empressés ‘’no way’’ et nulle oreille pour entendre son désarroi. Pourtant elle est une réglementation quant à ce phénomène qui octroie une autorisation d'occupation d’une infime partie du domaine public, dans des normes respectables et en fonction des rues et de la dimension des trottoirs dont la seule et vraie raison d’être est avant toute chose, la circulation piétonnière.
L’exploitation du domaine public exige une autorisation délivrée par la wilaya à des fins d’occuper provisoirement une superficie n'excédant pas le tiers de la totalité de la surface des trottoirs. Elle peut être de 2/3 dès lors qu'il s'agit d'un emplacement spacieux qui ne gêne pas le passage. Cependant, ces autorisations domaniales privatives sont exceptionnelles et reposent toujours sur une décision administrative autorisant expressément l'occupation exclusive d'une portion dudit espace.
Or souvent les propriétaires de commerces et de cafés et autres occupants illégaux font main basse sur tout le domaine public et abusivement l’occupent au vu et au su d’agents d’autorité très tolérants quant à cela et par ailleurs, impassibles aux requêtes des ‘’passants tranquilles’’. Et chaque jour que Dieu fait, c’est de mal en pis, le phénomène va en s’aggravant.
Et vas-y que les espaces publics en deviennent de l’acquis car souvent bien plus que la ou les deux rangées de tables permises, c’est tout le trottoir qui est accaparé par qui vous savez. D’ailleurs, certains l’ont si parfaitement compris qu’ils ont baptisé leur propriété ‘’Espace X ou Y ‘’, tant ils ont été obnubilés par un espace justement devenu très vite le leur, à tel point qu’ils l’ont réparti en trois. Un premier tiers pour la bâche, un second pour lesdites rangées et un troisième pour les pots de plantes que du reste, ils n’arroseront jamais ou le cas échéant avec les fonds d’eau potable restants dans les verres des adeptes du noss noss et autres cafés.
Dans cette pagaille urbaine, on pousse le phénomène à son comble en mettant la vie d’autrui en danger et en l’incitant à emprunter la voie publique (rue, avenue, etc.) réservée, quant à elle, à la circulation routière. Car en plus d’interdire le trottoir par le fait de son occupation, les piétons de peur d’être importunés par la traversée de rangées de tables (surtout les dames et les enfants), voient leur liberté de circuler encore plus restreinte.
Quant aux vendeurs informels ou ‘’ferrachas’’ les autorités en ont les mains liées et pour se défaire de la question et de ce fléau, elles mettent en avant le côté social de la chose. Mais à les voir pulluler dans différents endroits de la ville, on se dit que c’est tout un pan de l’économie nationale qui en prend un coup. A titre d’exemple, le boulevard Mohammed V ou le boulevard Afghanistan à Casablanca. Quel est le tort du proprio du magasin de vêtements patenté qui, contrairement à son concurrent illégitime, est en règle avec l’administration des impôts mais qui se voit privé de clients et donc d’entrées d’argent par l’ambulant qui, lui, gagne le double en vendant à deux fois moins le même article de la devanture du premier à la porte même de la boutique ?