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Pour le match Afrique du Sud-Maroc, l’on ne trouvera mieux pour le qualifier que la phrase humoristique de Jamal Debbouze : «Nous n’avons aucune chance, mais nous allons tout de même la saisir». Il est vrai que le football n’est pas une science exacte mais pour cette équipe marocaine, au vu de ce qu’elle a montré au cours de ses deux précédentes sorties, il est difficile de s’attendre à un scénario probant. Avec un sélectionneur dépassé par les évènements, un staff technique néophyte et des joueurs à côté de la plaque, c’est le chemin du retour qui se précise plutôt qu’une qualification aux quarts de finale, tour réservé aux sélections qui jouent au football et non pas aux équipes qui agacent le téléspectateur et forcément les sponsors et les télévisions, principaux bailleurs de fonds pour la Confédération africaine de football. Et ce n’est pas avec une sélection comme celle du Maroc que la CAF renflouera ses caisses.
Il faut dire que c’est la pire des sélections engagées dans cette 29ème CAN, à moins qu’elle renverse la tendance devant les Bafana Bafana, et s’efforce de rectifier le tir et soigner une image égratignée par tant de ratages. Faute de pouvoir se qualifier, l’on aimerait tant que cette équipe puisse aligner trois passes, mener des actions savamment orchestrées, bref, produire le b-a.ba du football dans un tournoi qui se dispute dans les meilleurs stades du monde. Car lors de leurs deux premiers matches devant l’Angola et le Cap-Vert, parties sanctionnées par des issues de parité, les hommes de Taoussi, plus que jamais sur un strapontin, ont été ternes, brouillons, se faisant passer pour le Petit Poucet de la poule la plus jouable de cette CAN.
Y aura-t-il un sursaut d’orgueil face à l’Afrique du Sud ? C’est d’ailleurs tout le mal que l’on puisse souhaiter à cette formation ne sachant plus à quel saint se vouer. Du fait que le plus faible des adversaires lui paraîtra comme un sacré morceau, surtout si l’équipe du jour est l’Afrique du Sud qui, poussée par son public, n’a besoin que d’un tout petit point pour franchir le cap des seizièmes. Pour le Onze marocain, il n y’a pas lieu de faire trop dans les calculs, puisque l’option salutaire reste la victoire. Sauf que ce serait trop demandé à une équipe limitée à tous les niveaux, excepté devant les micros où joueurs et entraîneur ne font que jaser.