Staffan De Mistura a prévu des réunions au ministère syrien des Affaires étrangères, apprend-on auprès du personnel de l'Onu sans autre précision, rapporte Reuter.
Sa dernière visite dans la capitale syrienne remonte au mois de septembre.
Les représentants de 17 pays ont assisté vendredi aux discussions dans la capitale autrichienne. L'Union européenne et les Nations unies y étaient également représentées.
Les participants ont appelé à la mise en place d'un cessez-le-feu et à la reprise des discussions sous l'égide des Nations unies entre le gouvernement et l'opposition, mais n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur le sort à réserver au président syrien Bachar-Al-Assad.
Vendredi, le bilan du bombardement sur un marché de Douma, une ville située dans les environs de Damas, a atteint au moins 70 morts, a annoncé samedi Médecins sans frontières.
L'attaque a également fait 550 blessés, annonce l'ONG dans un communiqué.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui a fait de son côté état d'un bilan de 57 morts, les bombardements se poursuivent dans la zone et six autres personnes ont été tuées dans des frappes aériennes gouvernementales samedi matin.
L'attaque de vendredi est la plus sanglante enregistrée dans la région depuis des semaines, a dit l'OSDH, une ONG basée à Londres qui s'appuie sur un réseau d'informateurs en Syrie.
MSF a dit par ailleurs qu'une frappe sur un hôpital de Douma qui a tué 15 personnes jeudi avait gravement endommagé le matériel médical, ce qui a compliqué la tâche du personnel hospitalier le lendemain.
"L'hôpital de fortune le plus proche ayant été lui aussi bombardé la veille, les personnels médicaux peinent à faire face à l'afflux de blessés", dit MSF
"MSF craint que l'intensification des bombardements observée dans le nord et le centre de la Syrie depuis octobre dernier provoque de véritables carnages dans les zones assiégées autour de Damas, où près d'un million de personnes vivent piégées, sans aucune possibilité de fuite, ni d'évacuation médicale."
"Les blessures étaient pires que tout ce que nous avons pu voir auparavant , il y a eu beaucoup de morts. Nous avons dû procéder à de nombreuses amputations", a dit un médecin cité par MSF.