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En publiant récemment ses indicateurs hebdomadaires pour la période allant du 4 au 10 octobre 2012, Bank-Al Maghrib avertit du danger que représente la situation où sont arrivés les avoirs extérieurs du Royaume, dont l'encours s'est replié de 19,8% en glissement annuel atteignant le montant de 133,7 milliards de dirhams, au cours de la période allant du 4 au 10 octobre 2012, en baisse de 0,7% depuis le début du mois, soit l'équivalent d'à peu près 3,6% d'importations.
Cette situation est due à l'injection de la Banque centrale, durant la semaine prenant fin le 10 octobre, d'un montant moyen de 72 MMDH, dont 57 MMDH à travers les avances à sept jours sur appels d'offres au taux de 3%, et 15 MMDH par le biais des opérations de pension livrées à trois mois.
Au cours de l'exercice actuel, les avoirs extérieurs du Royaume continuent de se rétrécir comme peau de chagrin. Une tendance qui les caractérise depuis 2008, année où ils ont atteint un pic historique de 218 MMDH grâce à plusieurs années de privatisations diverses (90 MMDH de recettes), mais aussi grâce à la politique de drainage des investissements directs étrangers (IDE) qui ont atteint 247 MMDH.
Depuis cette date et jusqu'à présent, ce stock avait commencé à fondre comme neige au soleil s'élevant à 181 milliards de DH. Puis il s'est établi à seulement 175,5 milliards de dirhams en 2009, et en 2010, il ne représentait plus que 6 mois des besoins du pays en importations.
En 2011, ces réserves s'élevaient à 167 milliards, mais depuis cette date, c'est une chute à grande vitesse qui s'est produite, rappelant aux Marocains la situation dans laquelle se trouvait le Maroc à la fin des années 1970 et au début des années 1980 caractérisées par une descente aux enfers du stock de devises qui a induit des hausses successives des prix dont les effets néfastes sont connus de tous.
La situation actuelle est alarmante à laquelle il faut trouver des solutions urgentes et innovantes. Dans cette perspective, il est à signaler que le gouverneur de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri, avait appelé fin septembre à la mobilisation des lignes de crédit, des liquidités extérieures d'autres opérateurs que l'Etat et de l'emprunt extérieur pour permettre de reconstituer les réserves de changes du Maroc. Il avait affirmé à l'occasion de la réunion trimestrielle du Conseil d'administration de BAM que « la mobilisation de toutes les lignes de crédit dont le Maroc dispose, qui connaît une accélération aujourd'hui après avoir été retardée à cause de la loi de Finances, devrait permettre d'avoir 6 à 7 milliards de dirhams à fin 2012 ».
M. Jouahri avait également souligné l'importance de l'accélération du rapatriement des privatisations faites par les opérateurs extérieurs pour reconstituer les réserves de changes qui ont accusé une ponction de liquidité de l'ordre de 35 milliards de dirhams (MMDH) à fin août, soit 3 à 4 MMDH par mois, pesant ainsi sur la liquidité bancaire.