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Cependant, cela reste insuffisant pour éradiquer le phénomène et réhabiliter les enfants non scolarisés ou qui abandonnent l’école pour différentes raisons. Il ne suffit pas d’avoir un taux de scolarisation estimé à 97,5% pour pouvoir se réjouir dans ce sens. Il y a loin entre ces chiffres officiels et la réalité.
Certes, les efforts consentis par l’Etat et l’apport aussi du tissu associatif ont permis la réintégration de 58.444 enfants, dont 48.000 dans l'éducation formelle et 10.395 dans des établissements de formation professionnelle durant la période 2007-2011, il n’en reste pas moins que ce nombre reste minime par rapport aux élèves qui n’ont pu avoir cette seconde chance de réintégrer l’école. Il est connu qu’en matière de progrès, l’indice de l’analphabétisme reste important lors du classement d’un pays au niveau du développement humain.
Chaque année, entre 300.000 et 400.000 élèves quittent l’école dont la majorité est issue du milieu rural. Si l’on prend en compte le nombre de personnes qui ne savent ni lire ni écrire, on comprend l’importance de cette lutte appréciable quoique modeste. Et on prend également conscience de l’handicap dû à ce phénomène sur le plan socioéconomique.
Des efforts tant sur le plan budgétaire que pédagogique doivent être consentis pour lutter contre ce fléau, à savoir l’ignorance. C’est l’affaire de tous et non seulement du ministère de tutelle qui décline un programme d’action dans ce sens s’articulant autour de plusieurs axes. Sa réalisation a pour but de rendre effective l’obligation de scolarité jusqu’à l’âge de 15 ans en luttant contre le redoublement et le décrochage scolaire. Les objectifs définis étant d’atteindre, en 2014-2015, un taux d’achèvement du primaire de 90% sans redoublement, pour les enfants de la cohorte 2009-2010 et réaliser, en 2017-2018, un taux d’achèvement du collège de 80% pour les élèves de la cohorte 2009-2010.
Des mesures d’accompagnement seront mises en application tel le suivi personnalisé de l’apprenant pour détecter les élèves en difficulté scolaire et apporter des solutions, avant que l’enfant ne se retrouve en situation d’échec et de décrochage. Le projet préconise aussi la mise en place de l’opération « Child to Child » qui consiste à organiser le recensement des enfants non scolarisés et déscolarisés au niveau de l’école primaire et du collège, dans leurs milieux respectifs. Des campagnes de sensibilisation et de mobilisation sont également prévues dans ce vaste projet de lutte contre l’abandon scolaire.