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L’économie nationale peine à réaliser le rythme de croissance escompté

La croissance économique éprouve des difficultés à soutenir efficacement la création de postes d’emploi, selon le HCP

Mercredi 17 Janvier 2024

L’économie nationale peine à réaliser le rythme de croissance escompté
C’est un fait que l'économie nationale peine à réaliser le rythme de croissance escompté, malgré  la poursuite de son processus de rétablissement.
« L'économie nationale n’est pas encore parvenue à réaliser le rythme de croissance escompté », constate le Haut-commissariat au plan (HCP) dans son Budget économique prévisionnel 2024.

Pour l’organisme public dirigé par Ahmed Lahlimi Alami cet état des choses témoigne « d'une phase de transition plus lente que nécessite une pleine restauration économique ».
Il est évident que la reprise limitée post-Covid n'a pas permis de compenser intégralement les pertes engendrées par le recul prononcé de la croissance économique en 2020, a-t-il fait remarquer dans ce document qui présente une révision du budget économique exploratoire publié au mois de juillet 2023.
Difficultés à surmonter la perte de près de 432 mille postes d’emplois sous le choc du Covid
Le Haut-commissariat en veut pour preuve les difficultés que continuerait d’éprouver le marché de l'emploi à surmonter les impacts d’une perte de près de 432 mille postes d’emplois sous le choc du Covid.

Il ne fait aucun doute que « la croissance économique, fragilisée par la récurrence des années de sécheresse et par les retombées des tensions géopolitiques persistantes, peine à soutenir efficacement la création de postes d’emploi permettant de revenir aux taux de chômage d’avant crise », constate l’institution chargée de la production, de l'analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc.

Etant donné que l’économie nationale est en perte nette annuelle moyenne de plus de 75 mille emplois durant les trois dernières années, le HCP estime que cette tendance aurait des impacts substantiels sur l'évolution des revenus et de l'épargne, notamment dans un contexte où l'inflation s'avère difficilement atténuable et où les efforts pour la dynamisation économique sont plus que jamais nécessaires.
Le contenu en emploi de la croissance économique a tendance à s'affaiblir
Dans ces conditions, il est évident que les perspectives modérées de la croissance économique soulèvent l’importance cruciale de réaliser une croissante économique plus créatrice d'emplois, a noté l’institution expliquant que « cette nécessité est d'autant plus pressante que le contenu en emploi de la croissance économique a tendance à s'affaiblir et que la croissance potentielle de l’économie nationale enregistre une tendance baissière ».

Dans ce contexte soumis aux contraintes à la fois externes et internes de l'économie nationale, en particulier celles liées à l’ampleur de l’intervention de la politique budgétaire, le Haut-commissariat soutient qu’« il est inéluctable de dégager des espaces budgétaires supplémentaires pour contribuer davantage au processus de stimulation de l’activité économique ».

Selon les prévisions du HCP, qui tiennent compte d’une évolution prévue des impôts et taxes sur les produits nets de subventions de 3,2%, le produit intérieur brut (PIB) devrait s’accroître de 3,2% en 2024 par rapport à 2,9% estimé pour 2023.

Dans son Budget économique prévisionnel 2024, l’institution ajoute que « le PIB nominal devrait s’accroître de 6% en 2024, portant l’inflation, mesurée par l’indice implicite du PIB, à 2,8% en 2024 après avoir enregistré 4,5% en 2023 et 3,1% en 2022 ».

Selon ces prévisions, qui se basent également sur l’hypothèse d’une reprise de la demande étrangère dans un  contexte d’atténuation progressive des tensions inflationnistes au niveau international, les activités agricoles devraient enregistrer une hausse de 2,5% en 2024 contribuant à la croissance du PIB de 0,3 point ; les activités non agricoles devraient enregistrer un taux de croissance de près de 3,2% en 2024 après 2,7% en 2023 porté par la poursuite de la bonne tenue du secteur tertiaire et par la reprise du secteur secondaire.

Alain Bouithy

Alain Bouithy

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