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Selon les chiffres de la comptabilité nationale publiés par le Haut-commissariat au plan (HCP), les activités non agricoles ont affiché une augmentation de 3% et celles du secteur agricole une baisse de 12,9%.
«Tirée par la demande extérieure, cette croissance a été réalisée dans un contexte d’une hausse d’inflation et d’une aggravation du besoin de financement de l’économie nationale», a expliqué le HCP.
Dans le détail, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume s’est montrée moins dynamique au titre de l’année 2022, se contractant de 12,7% après avoir enregistré un accroissement de 19% l’année précédente, fait ressortir l’arrêté des comptes nationaux de l’année 2022.
Ce recul est attribué à «une baisse de la valeur ajoutée de l’agriculture de 12,9% au lieu d’une hausse de 19,5 % et de celle de la pêche de 9,7% au lieu d’une hausse de 9,9% en 2021», selon les explications du Haut-commissariat.
Des chiffres de la comptabilité nationale, il ressort que la valeur ajoutée du secteur secondaire a également connu un ralentissement de son taux d’accroissement. Celle-ci est, en effet, passée de 7,1% l’année précédente à 1,7% en 2022, souligne l’organisme public dans une note d’information.
Pour le HCP, ce secteur a souffert de la baisse des valeurs ajoutées de l’industrie d’extraction de 9,4% au lieu d’une hausse de 7,3% ; du bâtiment et travaux publics de 3,6% au lieu d’une hausse de 4,7% ; d’«Electricité, gaz, eau, assainissement et déchets» de 3,2% au lieu d’une hausse de 7,5% ainsi que de la hausse de celle des industries manufacturières de 0,3% au lieu d’une hausse de 7,8%.
Même tableau du côté de la valeur ajoutée du secteur tertiaire qui a pour sa part enregistré un ralentissement de son taux d’accroissement passant de 5,8% l’année précédente à 5,4% en 2022.
Dans sa note d’information, le HCP précise que cette régression est justifiée par le ralentissement des activités de « Recherche et développement et services rendus aux entreprises» à 5,4% au lieu de 9,6%; «Services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale», à 4,2% au lieu de 5,1%; «Transports et entreposage» à 3,8% au lieu de 10,5%; «Services immobiliers» à 1,4% au lieu de 2,9% ainsi que celles du «Commerce et réparation véhicules» à 0,4% au lieu de 8,2%.
Selon les explications du HCP, la valeur ajoutée de ce secteur a également été marquée par la hausse de celles de l’hébergement et restauration, avec 53,7% au lieu de 15,4%; des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale, avec 5,5% au lieu de 3,6%; des services financiers et assurances, avec 7% au lieu de 4,8% ainsi que de l’information et communication, avec 2,6% au lieu d’une baisse de 1,5%.
Au final, les données recueillies par le HCP montrent que «la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu une hausse de 3% durant l’année 2022 au lieu de 6,3% une année auparavant», a noté le HCP de même source.
Il est à rappeler qu’aux prix courants, le PIB national a connu une hausse de 4,3% en 2022 dégageant une hausse du niveau général des prix de 3,1% au lieu de 2,4% en 2021.
Décélération de la demande intérieure
L’arrêté des comptes nationaux de l’année 2022 fait ressortir par ailleurs une baisse de la demande intérieure de 1,5% au lieu d’une hausse de 8,9% en 2021.
« Ce recul a ainsi contribué, négativement à la croissance économique nationale de 1,7 point au lieu d’une contribution positive de 9,5 points une année auparavant », a fait savoir le Haut-commissariat dans sa note.
«C’est ainsi que les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une baisse de 0,7% au lieu d’une augmentation de 6,9%, avec une contribution négative à la croissance de 0,4 point au lieu d’une contribution positive de 4 points », a-t-il constaté de même source.
En ce qui concerne l’investissement brut (formation brute de capital fixe ; variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs), les données suggèrent qu’il a accusé un recul de son taux d’accroissement. En effet, avec une contribution négative à la croissance de 2 points au lieu d’une contribution positive de 4 points, il a enregistré une baisse de 6,5% en 2022 contre une hausse de 13,8% en 2021.
Dans sa note d’information, le HCP fait état du ralentissement du taux d’accroissement de la consommation finale des administrations publiques, qui est passé « de 7,2% l’année passée à 3,3% avec une contribution positive à la croissance de 0,6 point au lieu de 1,4 point l’année précédente».
Alain Bouithy