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Réalisée en 2014 par la CGEM, cette étude, intitulée “L’économie informelle/ impact sur la compétitivité des entreprises et proposition de mesures d’intégration”, indique que l’économie informelle impacte de manière variable les secteurs d’activités: 54% dans le textile et habillement, 32% dans le transport routier de marchandises, 31% dans le BTP et 26% dans l’industrie agroalimentaire et tabac, hors secteur primaire.
Avec 2,4 millions d’emplois, l’informel de production reste un large pourvoyeur d’emplois, souligne l’étude, selon laquelle l’économie informelle crée un manque à gagner pour l’’État au niveau fiscal et des cotisations sociales. Les entreprises marocaines perdent également de la rentabilité en limitant les investissements et l’innovation alors que les consommateurs finaux souffrent du non-respect des règles d’hygiène et utilisent des marchandises de moins bonne qualité, poursuit l’étude, précisant que la qualité de l’emploi dans ce secteur se caractérise par la précarité, l’instabilité, l’absence d’avantages sociaux, et un salaire moyen faible.
Selon la CGEM, les principales mesures retenues comme prioritaires pour accompagner le secteur informel porte sur le renforcement de l’attractivité du formel à travers une meilleure compétitivité des entreprises, l’accompagnement dans l’intégration des unités de production informelles (UPI) à l’économie formelle, la lutte contre les leviers de l’économie souterraine, l’asséchement de la contrebande et la lutte contre la corruption. Ces propositions de mesures ont été partagées avec les principales parties prenantes notamment le Haut- commissariat au plan (HCP), la direction générale des impôts, l’administration des douanes et impôts indirects, Bank Al Maghrib, le ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique et le ministère de l’Intérieur.
La CGEM, qui fait de la compétitivité de l’entreprise un axe nodal, a réalisé cette étude suite au constat que des fleurons de l’industrie marocaine disparaissent du paysage, faute de rentabilité et de compétitivité ou à cause de la concurrence déloyale et consécutive de l’informel, qui biaise les conditions du marché intérieur national.
L’objectif attendu des recommandations de cette étude est de rendre le secteur formel plus attractif que le secteur informel et non de s’attaquer aux emplois qui sont en majorité en bout de chaîne.
L’étude a mis à contribution les fédérations professionnelles, chefs d’entreprise et les représentants des pouvoirs publics. Un comité de pilotage représentant les principaux secteurs et les commissions concernées par l’informel, a suivi les différentes étapes de sa réalisation.