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Cette action constitue un premier pas d’une série de manifestations menées en partenariat avec plusieurs ONG qui n’ont pas hésité à répondre à l’appel afin de dénoncer cette pratique dangereuse. Un fléau qui provoque la mort de milliers de femmes à travers le monde. Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le chiffre atteindrait même les 47.000. Un triste constat. Le Maroc n’est pas en reste. Le sujet est tabou. Pourtant, des voix se font de plus en plus entendre pour réclamer l’éradication de ce fléau social dans un pays où une majorité de la population vit dans la pauvreté et où l’éducation fait défaut dans les régions rurales et dans les cités. Elles estiment que la législation marocaine sur l'avortement est déconnectée des réalités sociales du pays et que le nombre d'avortements dangereux rend impérieuse la nécessité d'une évolution de la loi. Les chiffres sont éloquents. Comme le rappelle le MALI dans un communiqué rendu public, on estime à environ 800 le nombre d’avortements clandestins pratiqués par jour au Maroc. Et pourtant, les articles 449 à 458 du Code pénal marocain condamnent toute femme ayant recours à l'avortement ou qui tente de le faire, comme quiconque l'aide et l'encourage, médecins compris. Une réalité que le mouvement qualifie d’hypocrite. Pour ses membres, les voix associatives et féministes qui s’élèvent pour la dépénalisation partielle de l’avortement sont trop discrètes et ne portent pas assez loin. Pour ce, le mouvement se veut plus entreprenant et appelle à ce que les femmes disposent pleinement de leur corps. « Permettre à toutes les femmes l’accès à l’avortement sécuritaire est également une question de justice sociale ». Il interpelle ainsi les responsables politiques sur l’urgence de mettre fin aux pratiques clandestines qui comportent de nombreux dangers en offrant des moyens d’avortement légaux, contrôlés et sanitaires afin de sauver des vies.
Il faut rappeler que le mouvement n’en est pas à son premier coup d’essai. Il a déjà été propulsé au-devant de la scène médiatique à travers l’action du bateau hollandais entreprise au Maroc le 8 octobre 2012 en partenariat avec l’Association Women on waves qui comptait faire bénéficier les Marocaines de ses services. Une initiative qui a été elle-même avortée, loin de faire l’unanimité même au sein de la société civile.