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![L’avocate casablancaise met Ramid au défi d’enquêter sur ses accusations : Bahia Menebhi jette un pavé dans la mare L’avocate casablancaise met Ramid au défi d’enquêter sur ses accusations : Bahia Menebhi jette un pavé dans la mare](https://www.libe.ma/photo/art/default/4038443-6127341.jpg?v=1332774849)
Selon cette lettre datée du 22 mars et dont Libé détient une copie, Maître Menebhi formule plusieurs accusations contre la présidence, le Parquet et le secrétariat-greffe de la Cour d’appel de Casablanca.
En guise de preuve de ce qu’elle a avancé, l’avocate a fait référence à plusieurs plaintes dont celle déposée contre un expert le 27 janvier 2010 et qui a été classée sans suite malgré l’aveu écrit de ce dernier, la plainte déposée le 22 avril 2010 contre l’une des héritières Proton qui a connu le même sort ainsi que la plainte datée du 22 novembre 2010 et adressée à la Direction des affaires pénales et des grâces, classée de la même manière.
Maître Menebhi a fait également référence à deux plaintes adressées respectivement le 6 septembre 2011 au procureur général et au premier président de la Cour relatives à la disparition de documents importants du dossier déposé au secrétariat greffe. Des pièces qui prouvent, selon elle, l’immixtion de l’ancien ambassadeur de France au Maroc Michel de Bonnecorse dans l’affaire.
L’avocate casablancaise est, néanmoins, consciente de la gravité des accusations qu’elle a portées contre la Cour d’appel. Elle affirme en assumer l’entière responsabilité et se dit prête à en donner la preuve en temps opportun. « Le ballon est dans le camp du ministère de la Justice et des Libertés. Soit qu’il me poursuive pour diffamation, soit qu’il diligente une enquête pour démêler le vrai du faux », nous a-t-elle déclaré.
A rappeler que l’enquête du Parquet concernant la disparition de pièces importantes du dossier auquel il est fait référence a été ouverte il y a cinq mois et que même l’inspection générale du ministère de la Justice et des Libertés a été saisie par la plaignante. Les pièces disparues servaient, selon notre source, à appuyer les conclusions de l’expertise diligentée par la juridiction casablancaise concernant la vente d’un terrain opposant Me. Menebhi aux héritiers Proton.
Selon cette dernière, le deuxième rapport d’expertise qui devait évaluer le montant des dédommagements auxquels prétend la famille Proton a vu disparaître 39 sur 50 de ses pièces. Suite à cela, la défense de Bahia Menebhi a porté plainte contre X, le 6 octobre 2011.