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Ledit site symbolise aussi et surtout la volonté du Groupe Daher de graver dans le marbre sa présence sur le sol marocain, comme l’a confirmé lors de la cérémonie d’inauguration, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique "Ce nouveau projet d’investissement confirme la volonté de Daher de monter en gamme au Maroc et d’y poursuivre sa croissance. Le groupe produira, sur une superficie construite de plus de 12.000 m2, des pièces d’une plus grande technicité pour le best-seller d’Airbus l’A320 NEO" avant de conclure que "les modifications sont aujourd’hui directement opérées par les sites marocains et, avec cette extension, l’industrialisation pourra être également réalisée localement, gage une fois de plus de la montée en compétence de la plateforme marocaine"
Patrick Daher, président du groupe éponyme employant 10.000 personnes dans le monde pour un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d'euros en 2017, s’est félicité de cette nouvelle extension qui s’imposait comme une évidence à la faveur, dit-il « de la stabilité économique et politique du pays, le niveau de compétences du personnel local, l'excellence de la formation, une situation géographique qui permet l'acheminement rapide des pièces chez ses clients avec des coûts logistiques maîtrisés, et d'un écosystème aéronautique en constant développement ». Et de poursuivre : "Ce que nous avons fait au Maroc nous a donné l'envie de continuer. Nous avons une très bonne activité au Royaume et un bon niveau de qualité. C'est pour ça que nous avons décidé de continuer à y investir"
En partant du principe selon lequel le Plan d’accélération industrielle (PAI) datant de 2014 est voué à capitaliser sur les accomplissements du pacte émergence mais encore, donner une nouvelle impulsion au secteur industriel et ainsi renforcer son positionnement en tant que levier majeur de croissance, le lancement de quatre écosystèmes dans le secteur de l’aéronautique vient à point nommé, en l’occurrence, les filières de l’assemblage, le système électrique câblage et harnais (EWIS), l’entretien-réparation et révision (MRO) et de l’ingénierie, en attendant la structuration de deux nouveaux écosystèmes autour d'activités à forte valeur ajoutée, à savoir les moteurs et les composites.
Un accomplissement qui va dans le sens de l’intervention du président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS), Karim Cheikh "Aujourd'hui, nous entamons une autre phase de développement en allant vers plus de valeur ajoutée, en intégrant de nouvelles activités à fort potentiel comme le composite, les moteurs et l'électronique embarquée, et en développant de nouvelles compétences, pouvant accompagner cette montée en puissance", a-t-il souligné, notant que l'un des volets déterminants est la formation. D’ailleurs, il a tenu à garantir le fort engagement de l'Etat avec le GIMAS dans l’optique de déployer tous les efforts permettant l'adéquation entre les besoins des industriels et les dispositifs de formation, réitérant l'engagement du groupe à accompagner le développement de cette nouvelle extension du groupe Daher.
D’autre part, le président du Conseil de surveillance de l’Agence spéciale Tanger-Méditerranée (TMSA), Fouad Brini, a profité de l’inauguration du site pour mettre en avant les résultats encourageant du complexe Tanger-Med, qui a terminé l'année 2017 avec le traitement de 51 millions tonnes de marchandises annuels, et 3,3 millions de conteneurs, mais également la réalisation d'un volume global de 88 milliards de dirhams (MMDH) de produits marocains exportés "Ces résultats remarquables réalisés dans une durée si courte, ont érigé le complexe Tanger-Med en pilier de développement au Maroc, confirmant la vision Royale éclairée qui ambitionne de permettre au Maroc de se doter d'une plateforme industrielle portuaire et logistique sur le Détroit de Gibraltar".
Ainsi et au-delà de sa relative modestie, la filière de l’aéronautique représente une réussite industrielle au Maroc, notamment en enregistrant l’année précédente une performance à l'export avec une hausse de ses exportations de 20%, alors que l'objectif d'atteindre un taux d’intégration locale de 35% a été revu à la hausse à 42%. Un constat renforcé par le rôle de plus en plus grandissant des entreprises françaises dans son développement.