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Cet événement s’inscrit dans le cadre du renforcement de la voix des jeunes filles en Afrique et de leur autonomisation, a souligné Marielle Sander, représentante résidente du Fonds des Nations unies pour la population au Maroc (UNFPA-Maroc), qui s'exprimait à l'ouverture de cette conférence organisée par le Centre International pour la Diplomatie (ICD), en partenariat avec l'UNFPA, le Conseil National des Droits de l'Homme et l'Observatoire International pour la Paix, la Démocratie et les Droits de l'Homme de Genève.
“Les filles sont toujours les premières victimes des inégalités et les plus confrontées à celles-ci”, a-t-elle relevé, rappelant que les jeunes filles sont “un moteur de réussite” dans lequel il faut impérativement investir, en renforçant leurs capacités et en les intégrant pleinement dans les questions de développement, chose sur laquelle l'UNFPA œuvre toujours, en soutenant les projets prometteurs des jeunes filles.
Pour sa part, Kawtar Mansouri, directrice de l’Enfance et des Affaires féminines au ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, a passé en revue les principales initiatives engagées par le ministère en matière d'autonomisation des jeunes filles, relevant que ce dernier est “un levier considérable de développement humain”, à même de permettre la concrétisation de la coopération Sud-Sud.
Notant que l'autonomisation des filles africaines est un levier important de développement pour tout le Continent et un axe majeur du travail gouvernemental, Mme Mansouri a mis l'accent sur certaines réalisations englobant différents domaines d’action ainsi que les statistiques parlantes s’y rapportant, sans pour autant oublier d’alerter sur les défis qui subsistent toujours.
De son côté, Malak Benseghir, Cheffe de projet en charge de l’engagement avec le système des Nations Unies au sein de la Direction de la Coopération et des Relations Internationales, au Conseil National des Droits de l’Homme, a appelé au renforcement des initiatives pour lutter efficacement contre l’analphabétisme, l’abandon scolaire et le mariage des enfants, entre autres.
“La mutualisation des efforts, la responsabilisation des différentes parties prenantes, l’adoption d’une approche inclusive, le renforcement de l’effectivité des droits et la mobilisation des forces vives, sont des démarches impératives à mettre en place pour répondre efficacement aux enjeux et défis émergents auxquels l’Afrique est confrontée”, a fait savoir Mme Benseghir, précisant qu’il est nécessaire de tirer profit des outils digitaux pour assurer une communication adéquate, de respecter la diversité et d’ancrer durablement les valeurs humaines.
Karima Rhanem, présidente du Centre International pour la Diplomatie, a quant à elle mis en lumière le travail de terrain entrepris par l’organisme qu’elle dirige, affirmant que le thème de cette conférence, “L'autonomisation et la protection des droits des jeunes filles, un levier pour le développement en Afrique”, touche, en plus de la question du développement, aux fondements des sociétés africaines et à l’avenir de millions de jeunes filles qui aspirent à une vie plus juste. Elle a en outre estimé qu’il est crucial de travailler avec des outils innovants et créatifs pour faire passer les messages destinés aux jeunes.
“L’Afrique a réalisé des avancées notables et considérables en matière des droits des jeunes filles, avec des progrès significatifs dans le domaine de la santé et des droits fondamentaux”, a-t-elle souligné, notant que le Continent fait également face à des “défis structurels”, liés aux inégalités de genre, qui entravent l’épanouissement des filles.
L’ouverture des travaux de cette conférence internationale a également été marquée par des interventions enrichissantes présentant les principales mesures entreprises pour lutter et prévenir la traite des êtres humains, dont les femmes sont les principales victimes, ainsi que sur les meilleures pratiques à adopter pour favoriser l’autonomisation et la protection des droits des jeunes filles en milieu carcéral et ses implications sur le plan judiciaire et pénal, dans le but de garantir une réinsertion durable de la femme dans la société au niveau national et africain.
Visant à renforcer et protéger la voix des jeunes filles africaines pour qu’elles deviennent actrices de changement positif au sein de leurs communautés, cette conférence internationale est tenue en collaboration avec l’Association Jeunes pour Jeunes, l'Association Nationale de l'Assistance Sociale du Secteur de la Justice, le Collectif des Communautés Subsahariennes au Maroc (CCSM), ainsi que The New Africa Magazine et l'Institut Arabe des Droits de l'Homme.