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C’est, en effet, ce qui ressort, en substance, des résultats de cette étude sur l'analyse de la relation emploi-formation dans les filières automobile et logistique, dévoilés récemment à Tanger.
Ainsi, selon les auteurs de cette analyse, 4 à 6 métiers « émergents » ont été identifiés dans chacun des sous-secteurs. Il s'agit, précise-t-on, essentiellement de postes hautement qualifiés de la production ou de l'encadrement, destinés à faire face aux évolutions technologiques sur les produits ou sur les procédés de production.
De même, s’agissant des perspectives d'emplois dans la filière automobile, l'étude prévoit la création de plusieurs centaines d'emplois au niveau des activités de câblage et des activités de coiffe, la poursuite du développement des pièces hydrauliques pour l'automobile, des composantes de sous-ensembles moteurs, de l'injection plastique, de l'électronique embarquée et du travail de la tôle, carrosserie et de l'emboutissage relevant, dans ce cadre, que le turnover est assez contenu, avec seulement 2,8 % des effectifs d'ensemble.
Et de souligner, en outre, que ces activités de développement recoupent pour l'essentiel le projet de développement en écosystème promu pour les spécialités du câblage, emboutissage, batteries et habitacles.
Le secteur portuaire
n’est pas en reste
La même source signale également que ce sont les opérateurs et les ouvriers qui ont occupé 83 % des effectifs en 2012, avec un taux d'encadrement qui reste relativement faible (7 % des cadres), faisant état entre 2009-2012, de la création de deux fois plus de postes de manœuvres que d'ouvriers en relation avec le développement des postes d'opérateurs de production dans les sous-secteurs du câblage et du textile automobile.
Par ailleurs, les enquêteurs proposent de développer la formation continue pour les managers de premier niveau, de celle initiale au niveau technicien pour les besoins déjà avérés dans la plasturgie et des formations continues courtes ou des actions de sensibilisation pour les opérateurs.
L’analyse de la relation emploi-formation s’est également intéressée à la filière logistique. En effet, cette étude, qui s'inscrit dans le cadre du projet pilote « Gouvernance pour l'employabilité dans la Méditerranée (GEMM) » dans la région de Tanger-Tétouan, mené par le département de la Formation professionnelle, avec l'appui de la Fondation européenne pour la formation (ETF), a mis en exergue aussi la nécessité de développer une offre de formation spécifique pour les conducteurs d'engins portuaires et d'intégrer des modules spécifiques à la logistique portuaire dans les formations "généralistes" de la logistique, notamment des managers, des ingénieurs et des techniciens.
Au sujet des perspectives d'emploi dans la filière de la logistique, l’on a relevé de cette analyse, qui a connu l’implication de l'ensemble des acteurs publics et privés concernés par les domaines de la formation et de l'emploi, dont l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), qu'il existe de « fortes » marges de progrès pour le développement d'emplois logistiques qualifiés.
Sur les métiers des techniciens supérieurs dédiés à la logistique, indique-t-on de même source, l'offre de formation semble sous-dimensionnée quantitativement au regard des besoins existants et émergents.
Et de recommander l’adoption d’une segmentation plus forte de l'offre de formation, en créant celles spécifiques pour les métiers spécialisés, dont le déclarant de douane et les techniciens en approvisionnement, en conditionnement et en e-logistique.
En outre, les auteurs de cette étude ont noté le besoin de s'appuyer sur des données exhaustives récentes sur les emplois, compte tenu de la rapidité du développement des filières et de "normer" les intitulés de métiers pour la logistique, tout en mettant en relation les diplômes et les métiers précisant, dans ce sillage, que parmi la vingtaine de métiers identifiés dans les entreprises régionales opérantes dans le domaine de la logistique, la quasi-totalité devrait générer des besoins en personnel à la hausse à l'horizon 2017. «Près de 760 établissements exerçaient dans le secteur de la logistique dans la région de Tanger-Tétouan en 2010, employant près de 8.700 salariés, dont la quasi-totalité sont des hommes», rapporte une enquête régionale sur laquelle l'étude s'est basée dans son analyse et qui relève aussi que le transport terrestre représente plus des trois quarts des établissements mais seulement 51 % des emplois. Pour ce qui est des établissements des activités auxiliaires aux transports, en l'occurrence l'entreposage, les manutentions, ils représentent à peine 20 % de l'ensemble des établissements mais occupaient plus d'un tiers des salariés du secteur dans la région, ajoute-t-on expliquant que 5 métiers concentrent les deux tiers des effectifs, dont les conducteurs, les techniciens en maintenance, les gestionnaires de flux et les techniciens en transport de marchandises.