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Euler Hermes prévoit une augmentation des défaillances de 10% en 2014 soit 7.332 entreprises alors que les créations d’entreprises devraient se redresser à 22.122 nouvelles sociétés. Les secteurs du commerce, notamment de détail, de la réparation automobile et de la distribution d’articles domestiques devraient être les plus touchés en 2014, comme ce fut déjà le cas en 2013, souligne la note. Le risque d’impayés reste également fort au Maroc. Une situation qui oblige les exportateurs français, explique la note, à adopter une politique de prévention et de couverture des risques. « Les procédures judiciaires sont longues, aléatoires et dominées par un strict formalisme au niveau des moyens de preuve. La relance amiable est souvent plus payante, surtout si elle est relayée par des relations locales. Il semble aussi judicieux de solliciter des cautions personnelles en garantie des règlements promis. L’obtention d’un chèque est très difficile, mais représente la garantie maximale car le non-respect entraîne des poursuites pénales. Enfin, les procédures collectives sont rarement mises en œuvre», a commenté Stéphane Rutili, responsable du réseau des agences de recouvrement d’Euler Hermes France. Le financement des entreprises et leur compétitivité inquiètent aussi la même source qui en a demandé le placement sous haute vigilance. Le ralentissement du crédit au secteur privé (3,7% d’augmentation en 2013, après 8% en 2012 pour le crédit bancaire) et la hausse des coûts salariaux unitaires (près de 8% par an) pèseraient lourdement, selon elle, sur l’économie marocaine.
Pourtant, le tableau n'est pas aussi sombre qu’on le pense puisque l’économie marocaine affiche un certain dynamisme et une demande d'importation soutenue. En effet, le Royaume bénéficie d'un environnement favorisant le commerce extérieur grâce à ses investissements dans la compétitivité hors-prix comme les infrastructures et les transports. Euler Hermes situe le Maroc au troisième rang mondial après la Chine et la Corée du Sud dans son classement basé sur l'effort d'intégration aux réseaux de transport mondiaux. A ce propos, la note de la société française indique que les indicateurs du commerce extérieur révèlent une croissance en volume de 3% en 2014 des importations marocaines, soit quatre milliards d'euros d'importations additionnelles, laquelle croissance est soutenue par le dynamisme démographique du pays et l'amélioration du niveau de vie. « Le développement économique du Maroc et ce potentiel de demande croissant représentent une réelle opportunité pour la France, explique Nicolas Delzant président du directoire d'Euler Hermes France. Selon notre dernier baromètre export, le Maroc est passé de la 10ème à la 6ème position entre 2010 et 2012 sur le classement des débouchés commerciaux visés par les entreprises françaises », a-t-il souligné.
Le document d’Euler Hermes se termine sur une note optimiste. Il estime que d'ici à 2022, le Maroc devrait voir doubler son PIB par tête d’habitant et profiter de la production des richesses en Méditerranée, notamment à travers ses secteurs clés (chimie, textile, agroalimentaire) et grâce à son taux d'investissement relativement élevé (plus de 35% du PIB).