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Dans ce rapport, paru récemment sous le titre «Des progrès satisfaisants ? La mobilité économique d’une génération à l’autre à travers le monde», l’institution financière internationale a indiqué que la mobilité économique est au point mort depuis 30 ans dans les pays en développement.
En effet, il ressort que dans ces pays «des générations de pauvres sont pris dans l’engrenage de la pauvreté, lié au contexte dans lequel ils sont nés, et ne sont pas à même de gravir l’échelle économique du fait de l’inégalité des chances».
A noter que cette étude, qui examine l’évolution de la mobilité économique entre les parents et leurs enfants à travers le prisme de l’éducation, «un atout qui influence de façon déterminante les revenus d’un individu tout au long de sa vie», précise la BM, s’est intéressée particulièrement aux personnes nées entre 1940 et 1980.
En outre, elle s’est appuyée sur une nouvelle base de données mondiale dédiée à la mobilité intergénérationnelle couvrant le chiffre record de 148 pays dans lesquels vivent 96% de la population mondiale.
Pour mieux comprendre les évolutions et les moteurs de la mobilité des revenus et ses liens avec la mobilité du niveau d’éducation, l’institution a indiqué qu’elle a également passé au peigne fin les données existantes concernant 75 pays.
Plus globalement, il est apparu qu’en moyenne, «la mobilité ascendante depuis le bas de l’échelle est en baisse et le nombre de personnes qui restent bloquées dans la moitié inférieure augmente dans les pays en développement».
En outre, selon toujours les données récoltées, la possibilité de gravir des échelons diminue pour les individus issus de familles pauvres dans de nombreux pays où le niveau de vie moyen reste très faible comparé à celui des pays à revenu élevé, a noté la BM.
Signalons également que l’examen de l’évolution de la mobilité économique à travers le prisme de l’éducation a montré que 46 des 50 pays ayant les taux de mobilité ascendante les plus faibles appartiennent au monde en développement.
Qu’à cela ne tienne, les auteurs du rapport ont noté que les écarts entre les genres se réduisent.
En effet, si les filles ont déjà dépassé les garçons dans l’enseignement tertiaire dans les pays à revenu élevé, l’étude a fait apparaître qu’elles les rattrapent dans le monde en développement.
Ce qui fait dire à la Banque que dans un avenir assez proche, la proportion de filles ayant un niveau éducatif supérieur à celui de leurs parents dépassera cette proportion chez les garçons à l’échelle mondiale.
Quoi qu’il en soit, «l’aptitude à gravir l’échelle économique indépendamment de la situation socioéconomique des parents contribue à la réduction de la pauvreté et des inégalités», a souligné le rapport.
Mieux, il a assuré qu’elle pourrait aider à stimuler la croissance économique en donnant à chacun la possibilité d’utiliser ses talents, soulignant que «les personnes vivant dans des sociétés plus mobiles se montrent plus optimistes pour l’avenir de leurs enfants, ce qui est de nature à engendrer une société dans laquelle les aspirations et la cohésion sont plus fortes».
Pour la directrice générale de la Banque mondiale, Kristalina Georgieva, il est impératif d’investir dans les enfants dès leur plus jeune âge pour qu’ils soient bien nourris et reçoivent une éducation de qualité.
La patronne de la BM estime que «nous devons faire en sorte que les communautés locales soient un lieu où les enfants puissent grandir, apprendre et prospérer en toute sécurité et donner des chances égales à tous en créant de bons emplois et en améliorant l’accès aux financements».