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Si ceux et celles du « Médiateur » enregistrent, plutôt avec satisfaction, les acquis du projet de Constitution en matière de citoyenneté, de renforcement des libertés et des droits, de bonne gouvernance ou encore de détermination des prérogatives des différents pouvoirs, c’est pour mieux mettre en exergue l’immensité du chantier relatif aux réformes politiques et juridiques. « La responsabilité de la classe politique et en particulier celle du Parlement sont au cœur de ce nouvel édifice institutionnel qu’instaure la nouvelle Constitution. Avec l’adoption de la Loi suprême, le Parlement est appelé à adopter pas moins de 18 lois organiques et autres textes législatifs qui doivent organiser 13 nouveaux conseils et instances prévus par la réforme constitutionnelle. En fait, les différents acteurs institutionnels, notamment gouvernement et institution législative doivent être aux premières lignes de la mobilisation parce qu’ils ont le devoir de donner un sens et, surtout, un contenu, à travers des mesures concrètes, à tous les acquis et avancées portés par la nouvelle Constitution », explique l’un des membres fondateurs du « Médiateur pour la démocratie et les droits de l’Homme ».
Un chantier immense qui appelle à la mobilisation de tous. C’est en tout cas la conviction de cette association dédiée à la démocratie et à la défense des droits humains qui appelle les pouvoirs publics à prendre des mesures rapides et concrètes « pour que soient réunies toutes les conditions de la mobilisation et de la participation de toutes les expressions de la société marocaine ainsi que l’ensemble des courants de pensée ». « Le choix du dialogue civilisé avec tous les intervenants doit être une option fondamentale, » lit-on dans le communiqué de presse du « Médiateur».
Des mesures de confiance en plus de l’assainissement du climat général sont réclamés avec force par cette ONG qui s’est, on s’en souvient, distinguée en publiant un rapport sérieux, crédible et argumenté sur les circonstances du décès du jeune Safiot Kamal Ammari, victime de la répression policière.
La libération de détenus condamnés dans le cadre d’affaires liées au terrorisme qui n’ont pas bénéficié de procès équitable et/ ou dont la culpabilité n’est pas avérée ainsi que ceux parmi le réseau Belliraj toujours incarcérés, la poursuite du dialogue avec les prisonniers salafistes et l’arrêt des poursuites et du harcèlement de ceux appartenant au mouvement « Al Adl Wal Ihssane » et enfin la libération du journaliste Rachid Nini procèdent de l’instauration d’un climat de confiance nouveau.
Harmoniser les lois avec les conventions internationales
Les acquis de la nouvelle Constitution ne sauraient occulter tout ce qui reste encore à faire. Les activistes du « Médiateur» le savent et s’interdisent d’occulter par exemple la nécessaire réforme des médias audiovisuels publics. « Il est urgent que les télévisions publiques s’ouvrent à toutes les énergies et à toutes les expressions issues de notre société», soutiennent-ils.
C’est très probablement sur le front de l’harmonisation des lois avec les conventions internationales ratifiées par le Maroc que les démocrates dont ceux du « Médiateur» attendent avec fermeté les pouvoirs publics. Dans ce cadre, l’association a déjà inscrit sur le haut du tableau les urgences : l’abolition de la peine de mort, au nom du droit à la vie établi désormais par la nouvelle Constitution ainsi que l’adhésion du Royaume à la convention de Rome instituant le Tribunal pénal international parce que la Loi suprême s’est clairement prononcée contre l’impunité. « Mais attention, il faut aussi savoir que l’abrogation de la loi anti-terroriste, la révision du Code des libertés publiques, du Code pénal ainsi que celle du Code de procédure pénale constituent une priorité absolue pour les défenseurs de la démocratie et des droits humains », conclut l’une des chevilles ouvrières du « Médiateur pour la démocratie et les droits de l’Homme ».