L’après-Boutef approche à grands pas

Depuis son lit de malade, le président algérien ose encore quelques décisions


Mohamed Jaouad Kanabi
Samedi 13 Juillet 2013

L’après-Boutef approche à grands pas
D’aucuns annoncent sa mort, d’autres son  retour imminent en Algérie, mais jusqu’à présent, aucune des deux informations ne semble avérée. Seule certitude cependant dans cette fin de règne d’Abdelaziz Bouteflika, cinquième président de la République algérienne, c’est sa mort politique. En effet, à moins d'un an de l'élection présidentielle, prévue en principe pour avril 2014, l’hypothèse, pour lui, de briguer un quatrième mandat consécutif, paraît tout à fait farfelue aux yeux des Algériens qui, plus préoccupés par un quotidien de plus en plus difficile, en ont, semble-t-il, déjà fait leur deuil.
Et même si le natif d’Oujda, aujourd’hui âgé de 76 ans,  continue depuis sa maladie et son fauteuil d’invalide de l’hôpital militaire de Paris, à gouverner par à coups et par humeur (limogeage de l’ambassadeur à Paris, Missoum Sbih et interdiction de sortie du territoire du journaliste, Hichem Aboud, qui avait osé écrire sur l’état de santé du président …), il n’en reste pas moins que les convoitises à présider aux destinées d’El Mouradia, n’en deviennent que plus insatiables pour certaines figures des hautes sphères.
Et vas-y que je me bouscule au portillon ! La lutte à la succession au sommet du pouvoir, se prépare farouchement . Ils sont déjà au moins, cinq, voire six avec Ali Benflis qui n’aurait pas la bénédiction des bottes, à prétendre solennellement à l’après-Boutef : Abdelmalek Sellal, l’actuel chef de gouvernement, Ahmed Ouyahia, un ex-Premier ministre et ex-grand Rando, Mouloud Hamrouche, un vétéran de la politique algérienne (Premier ministre de 1988/1991) et l’islamo-conservateur, ex-chef de gouvernement, Abdelaziz Beelkhadem, nouvellement évincé de la tête du FNL mais à l’influence certaine.
Dans les arcanes du pouvoir, ils sont tout de même quelques-uns, avec lesquels il va falloir composer. Le puissant DRS d’abord et Saïd Bouteflika, le frère cadet du président à l’attribut de vice-roi et auquel on prête la mauvaise conscience présidentielle. Mais en Algérie, la disgrâce a vite fait de tomber. Foi de militaires, la ‘’débouteflikisation’’ est bien plus proche qu’on ne le saurait.


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