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« Cet éditorial est probablement annonciateur de ce que peut être la participation de la famille politique d’Abbas El Fassi. En tout cas, il n’est pas fortuit que ce texte soit publié le jour même du vote de confiance et de l’adoption du programme gouvernemental. L’Istiqlal a l’air de dire à Benkirane : nous soutenons les orientations de cet Exécutif qui poursuit les grandes orientations menées par l’ancien gouvernement qui était conduit par notre secrétaire général mais notre soutien est conditionné. La concrétisation des dispositions de la Constitution est un argument mais il y en a d’autres », croit savoir un député de l’Union socialiste des forces populaires.
L’enjeu d’un congrès sur fond de choix éditoriaux
Cet ancien ministre ittihadi du gouvernement d’alternance présidé par Abderrahmane El Youssoufi en garde toujours un souvenir aussi amer que vivace. En adoptant la position du soutien critique vis-à vis du cabinet El Youssoufi l’istiqlal n’a pas vraiment rendu la vie facile ni à El Youssoufi ni à ses ministres. « Même quand Abbas El Fassi a rejoint le gouvernement d’alternance à l’occasion d’un remaniement, les choses ne se sont pas vraiment arrangées et l’Istiqlal s’était installé dans cet exercice d’acrobatie avec un pied dedans, un pied dehors.
Ce qui consistait à assumer les succès et les réalisations de l’équipe et de s’en désolidariser en cas de défaillance. L’image de la solidarité et de la cohérence gouvernementales en avait vraiment pâti. Parfois, l’ambiance de nos conseils de gouvernements était lourde. Une tension sourde se ressentait », se souvient cet ancien responsable gouvernemental de gauche.
En gouvernant avec les islamistes du PJD, l’Istiqlal va-t-il adopter cette même posture qui a été la sienne du temps de l’alternance ? Difficile de répondre pour l’heure d’autant qu’avec ses 60 sièges à la Chambre des députés, cette formation politique s’est positionnée en deuxième force du paysage politique mais aussi de la majorité gouvernementale. Dans la répartition des portefeuilles ministériels et après avoir exigé et obtenu la présidence de la Chambre basse, l’Istiqlal dirige six ministères dont les Finances (un maroquin arraché au PJD), l’Energie et Mines et l’Education nationale.
Cet argument -l’Istiqlal, deuxième force du gouvernement et de l’échiquier politique- résistera-t-il à la vie interne d’un parti en proie à des agitations et qui se prépare, plutôt bruyamment, à l’après Abbas El Fassi ? Les Istiqlaliens réunissent leur conseil national extraordinaire le 4 février prochain pour élire les membres de la commission préparatoire de leur 16ème congrès. La succession d’Abbas. El Fassi est ouverte. Les ambitions se déclarent et les enjeux d’un leadership annoncé ne sont pas très loin. L’aile syndicale menée par le trublion du parti, Hamid Chabat, (qui n’a pas réussi à placer ses candidats au sein du gouvernement) risque de peser de tout son poids sur le congrès de l’Istiqlal. Influera-t-elle sur la position de ce parti vis-à-vis du cabinet Benkirane ?
En tout cas, Al Alam, le journal officiel des Istiqlaliens, semble déjà avoir ses choix éditoriaux. Les revendications du mouvement des diplômés chômeurs, ce gros dossier social auquel est confronté le chef de gouvernement, occupe désormais une bonne place à sa « une ». Jeudi, Al Alam (et l’Istiqlal) interpellait M. Benkirane en le sommant d’ouvrir une enquête après le décès d’un jeune diplômé au chômage qui s’était immolé…