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Le Liban a ouvert hier une ambassade dans le centre de Damas, déclare un responsable libanais dans la capitale syrienne.
Le drapeau libanais a été hissé sur les locaux de l’ambassade, où se trouve un chargé d’affaires.
La Syrie, qui a retiré ses forces du Liban en 2005, au terme de 29 ans de présence, a ouvert l’année dernière une ambassade à Beyrouth, mais n’a pas encore nommé un ambassadeur. Le Liban, de son côté, a désigné Michel Khoury comme ambassadeur à Damas.
La Syrie avait par le passé refusé de nouer des rapports diplomatiques avec le Liban, en relevant que les deux pays entretenaient d’étroites relations sans avoir besoin d’ambassades. Pendant une bonne partie de l’histoire, les dirigeants basés en Syrie ont contrôlé le territoire qui correspond au Liban d’aujourd’hui.
Mais certains détracteurs de Damas - comme la France et les Etats-Unis - estiment qu’en refusant des relations diplomatiques normales avec le Liban, la Syrie cherchait à miner sa souveraineté.
La Syrie a dominé la politique syrienne pendant une trentaine d’années, jusqu’à l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005. Cet événement avait déclenché de grandes manifestations et abouti au départ des forces syriennes du pays.
En octobre dernier, le président syrien, Bachar el Assad, a décidé par décret d’instaurer des relations diplomatiques avec le Liban, dans la foulée de la sortie de crise politique à Beyrouth en mai dernier et de l’amélioration des relations entre la Syrie et le nouveau gouvernement d’union libanais.
La question de l’établissement de représentations diplomatiques, rappelle-t-on, avait été évoquée en marge du sommet de lancement de l’Union pour la Méditerranée (UMP) en juillet dernier à Paris, lors duquel Michel Sleimane et Bachar El-Assad s’étaient rencontrés.
L’établissement de représentation constitue un événement historique, qui signifie sur le papier que Damas renonce au rêve de la «Grande Syrie». N’ayant jamais vraiment accepté la création du Liban, la Syrie, ancienne puissance de tutelle du Liban, avait toujours refusé d’ouvrir une représentation diplomatique au pays du cèdre depuis la fin du mandat français en 1943.