
-
Fortes pluies et chutes de neige jusqu’à samedi dans plusieurs provinces du Royaume
-
A El Jadida, les généreuses précipitations redonnent espoir aux agriculteurs
-
Généralisation du portail numérique "Ziara" sur l’ensemble des établissements pénitentiaires
-
Formations de premier degré pour les colonies de vacances
La section locale du Syndicat national de l’enseignement supérieur s’est saisie à son tour de l’affaire. Un communiqué diffusé récemment fait état d’une forte prise de position condamnant les actes portant atteinte à la notoriété et à l’image de la Faculté et des professeurs chercheurs. En outre, le communiqué condamne le mutisme injustifié du doyen malgré les innombrables avertissements et les protestations exprimées par les professeurs, et appelle à la mise en œuvre des décisions du conseil de la faculté qui avait, entre autres, réclamé à la direction de fournir les documents requis à la commission de suivi du budget.
De leur côté, les étudiants ont eu une vive réaction. En effet, deux semaines auparavant, ils avaient manifesté devant le bureau du doyen réclamant le départ du professeur à qui ils reprochent des notes catastrophiques impliquant la réinscription de la moitié des étudiants du semestre 5 /droit privé à l’un des modules. Pour les protestataires et collègues d’Asmaa, les notes sont l’expression d’un règlement de comptes dont ils font les frais.
Par ailleurs, des professeurs universitaires sont venus protester contre les agressions dont ils ont fait l’objet de la part d’étudiants ayant saisi cette tension pour les obliger à leur accorder des notes qu’ils ne méritent pas. «J’étais au département lorsqu’un étudiant m’a ouvertement agressé et menacé. Le lendemain, il m’a encore attendu au parking de la faculté en compagnie d’un membre de sa famille qui prétendait appartenir à la gendarmerie Royale. Ce dernier m’a menacé à son tour sous prétexte que je n’ai pas accordé à l’étudiant la note qu’il mérite », nous a déclaré un professeur universitaire au département des lettres.
Les témoignages des étudiants dont bon nombre ont préféré garder l’anonymat sont très choquants. Ils saluent haut et fort le courage d’Asmaa qui a osé dire non. Cette dernière réclame justice au parquet et au ministre de l’Enseignement supérieur. Elle réitère ses accusations contre ledit professeur. Asmaa affirme qu’elle avait été victime de harcèlement à plusieurs reprises avant de décider d’alerter le doyen. Ce dernier, a-t-elle ajouté, n’a prêté aucun intérêt à sa plainte sous prétexte qu’elle ne pouvait pas faire face à un professeur influent ! De ce fait, Asmaa a décidé de déposer plainte auprès du procureur du Roi près le tribunal de première instance à Safi accusant ledit professeur de harcèlement sexuel et de menaces. « Ayant refusé de céder aux menaces et au chantage, j’ai été accusée de fraude. Lors des épreuves relatives à la matière de la conservation foncière, j’ai été isolée avec six autres étudiants, dans une petite salle et avons été soumis à une forte pression. Finalement, nous avons reçu des notes impliquant notre réinscription », ajoute Asmaa non sans amertume mais avec assurance. Asmaa affirme aujourd’hui qu’elle subit des pressions et des menaces du fait qu’elle a osé dénoncer des agissements pervers que subissaient des étudiantes en silence.
De son côté, Mustapha Sophi, président du département des sciences juridiques et économiques à la FP de Safi, a déclaré à Libé que son département a entamé une série de réformes suite au déclenchement de cette affaire. Une action qui ne semble pas du goût de tout le monde puisqu’il y a certaines résistances comme l’a expliqué notre source.