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L’analyse des éléments de développement touristique de cette région nécessite la définition des responsabilités de chaque acteur : l’acteur politique en premier lieu, les professionnels du tourisme et l’acteur associatif en tant que force de proposition.
L’acteur politique
Son rôle est déterminant pour élaborer une stratégie touristique régionale. Trois ans après les élections collectives et régionales de 2015, nous avons la légitimité d’interpeller les responsables politiques qui gèrent la chose publique : quelle place accordez-vous au secteur touristique dans vos stratégies sectorielles, régionales et provinciales ? Qu’est-ce que vous avez prévu pour les cinq ans de responsabilité ? Et qu’est-ce que vous avez réalisé dans ce sens? Trois questions principales qui nécessitent des réponses claires et objectives pour évaluer les réalisations. L’élu porte une grande part de responsabilité en ce qui concerne la conception et la réalisation des projets dans le secteur touristique, à travers bien évidemment des programmes qui contribuent au développement du tourisme dans la région. Aujourd’hui, les élus se trouvent dans l’obligation de dépasser leurs approches traditionnelles d’œuvrer à donner au secteur touristique la place qu’il mérite en se focalisant sur la commercialisation de la région (à l’échelle nationale voire internationale) comme destination, les partenariats avec les autres intervenants et la mise en place de politiques efficaces pour attirer des investisseurs.
Les professionnels du tourisme
On vise dans un premier temps les départements responsables du secteur touristique dans la région, notamment le Conseil régional du tourisme (CRT), le Centre régional d’investissement (CRI) et la délégation du tourisme. Ils doivent faciliter les processus de financement, établir des études détaillées et développer leurs moyens de promotion pour présenter un produit touristique régional équilibré. Pour ne pas dire qu’ils sont en état de stagnation, leurs responsabilités sont grandes surtout dans un contexte qui connaît des mutations rapides qui exigent la diversification de l’offre touristique régionale à travers des plans de développement régional ambitieux et tracer une feuille de route qui pourra rendre cette région une destination touristique de qualité.
Par ailleurs, on parle de différents organismes privés chargés d’offrir des prestations touristiques (maisons d’hôtes, hôtels, gites…). Leurs responsabilités consistent précisément à respecter les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et intégrer la notion de durabilité dans leurs projets touristiques, en vue de mieux répondre aux attentes des visiteurs. Il est donc nécessaire de collaborer, amorcer une complémentarité et insuffler une dynamique touristique dans la région tout en respectant les règles de la concurrence.
L’acteur associatif
On parle des associations locales et régionales qui sont actives dans le domaine touristique. Ces associations ont un rôle limité puisque leur travail est en grande partie axé sur l’organisation des activités à caractère social et parfois environnemental. Nous voulons un acteur associatif spécialisé qui contribue à l’élaboration des projets, fournit des études pour promouvoir le secteur et faire avancer le développement du tourisme dans cette région.
Nous confirmons que les élus assument l’entière responsabilité de tout retard ou échec de la stratégie touristique régionale. Ils sont appelés à dépasser leurs approches traditionnelles en ce qui concerne la conception et la mise en place de visions à court et moyen termes pour l’avenir du secteur touristique de la région à travers un diagnostic global. Celui-ci prend en compte les potentialités touristiques de la région et la multiplicité des points d’attraction (oasis, montagnes, sources thermales…). Les délégations régionales du ministère de tutelle sont aussi mises en question sans oublier bien sur l’acteur associatif qui est implicitement responsable.