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Deux de ces derniers viennent d’être arrêtés en flagrant délit d’accompagnement illégal d’un couple de touristes dans les rues de la médina, par les éléments de la Gendarmerie Royale.
Déférés à la justice, le tribunal de Tiznit a décidé de poursuivre les prévenus en état de liberté. Leur relaxe, en attente du procès (dont la date n’est pas encore fixée), n’a pas tardé à faire l’effet d’un coup de massue sur l’ensemble des opérateurs touristiques de la ville de Tafraout.
« Alors qu’on s’attendait à ce qu’ils soient écroués, on ne comprend pas pourquoi la Cour a décidé de les poursuivre en état de liberté ! », s’exclame le gérant d’un grand hôtel de la ville. C’est d’autant plus incompréhensible que l’usurpation de la fonction de guide est pourtant passible d’une peine privative de liberté en vertu de l’article 381 du Code pénal ! », explique un bazariste. Et de poursuivre en s’interrogeant : «Pourquoi dans les autres villes touristiques comme Agadir, Marrakech ou Essaouira, les faux guides déférés devant le procureur sont mis derrière les barreaux et poursuivis en état d’arrestation ? ». L’inquiétude des opérateurs touristiques trouve également sa raison d’être dans le fait que, dès que ces faux guides doublés de rabatteurs ont été relâchés par la justice, ils ont repris de plus belle leurs méfaits. « Nous avons pensé que leur présentation à la justice aurait un effet dissuasif et répressif contre leurs pratiques illégitimes. Et voilà qu’ils récidivent ! », se plaint le gérant d’un camping en colère. Lequel ajoute que « c’est pour défier les opérateurs qui se sont plaints auprès des responsables que ces rabatteurs s’adonnent à leurs activités illicites». En effet, il suffit de faire une virée dans les parkings des hôtels et devant les commerces de bazars, fréquentés par les touristes pour s’apercevoir comment ces faux guides harcèlent les touristes qu’ils tentent de diriger vers les magasins de leurs commanditaires, au grand dam des autres commerces auxquels ils livrent ainsi une concurrence déloyale. « Tout au long de la journée, ils nous lancent des propos menaçants en promettant de faire payer chèrement leurs dénonciateurs », se plaignent des bazaristes.
Il est à rappeler que dans la ville, les rabatteurs et faux guides, sont à la solde de certains commerçants qui ont tissé des liens solides avec certains milieux et qui bénéficient d’une protection sans faille. L’intervention des autorités et l’arrestation des deux faux guides en question ne sont, en effet, qu’une « opération en trompe-l’œil qui vise à soustraire certains de leur responsabilité», expliquent les opérateurs. Sinon, arguent-ils, pourquoi seuls deux faux-guides ont été déférés à la justice alors que leur nombre dépasse la dizaine ? N’est-ce pas, là qu’une demi-mesure, puisque l’éradication de ce phénomène nécessite une vraie campagne d’assainissement basée sur un ratissage large dans les milieux touristiques ? Pourquoi ces personnes traduites pourtant en justice, une fois libérées, continuent-elles à commettre tranquillement leurs forfaits au nez et à la barbe de tous ? Autant de questions que se posent désormais les opérateurs du secteur touristique de la ville de Tafraout.