L’accompagnement des usagers est le meilleur moyen pour assurer l’efficacité énergétique et réduire le «coût élevé» de la facture énergétique, a affirmé, vendredi à Dakar, le directeur général de l’Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ADEREE), Said Mouline.
Estimée à 12 milliards de dollars chaque année, la facture énergétique du Maroc a doublé en 5 ans à cause d’une forte croissance de la consommation, l’évolution des prix internationaux et la grande dépendance du pays de l’importation de ses besoins, d’où la nécessité d’accorder la priorité à la maîtrise de l’énergie pour économiser jusqu’à 30% de la facture, l’équivalent d’environ 4 milliards de dollars, a souligné M. Mouline lors du Forum africain sur l’énergie «Africa Power Forum» (APF).
La réalisation de cet objectif passe notamment, selon lui, par une volonté politique touchant tous les secteurs surtout l’industrie, l’agriculture, le transport, le bâtiment et l’éclairage public, le but étant d’optimiser la consommation de l’énergie dans chaque filière.
La mise en place de politiques efficientes, a-t-il poursuivi, permet également de réduire la consommation, et par conséquent la facture énergétique et pour cela une réglementation fiscale adéquate est nécessaire, en parallèle avec des mesures d’accompagnement, des campagnes de sensibilisation et de formation pour une meilleure approche d’utilisation de l’énergie en Afrique.
Rappelant les mesures prises par le Maroc dans le secteur des droits de douane, il a relevé l’importance de la politique de tarification et de fiscalité, appelant à plus de vigilance sur le mode à appliquer pour déterminer les tarifs de l’énergie. Il a indiqué à cet égard que le Maroc a fixé un «tarif social» pour l’énergie surtout dans la filière de l’électricité dans le but d’assurer une utilisation rationnelle et maîtrisée de cette ressource.