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Dans une intervention faite au nom du Groupe socialiste lors de la séance plénière consacrée à la discussion du dernier rapport présenté par le président de la Cour des comptes sur les activités de celle-ci au titre de l’année 2014, le parlementaire Said Baaziz a appelé à une politique prudente pour faire face à la tendance haussière de l’endettement public, avec toutes ses composantes.
Sur un autre registre, il a souligné la nécessité de revoir le rôle et la place de l'Agence judiciaire du Royaume (AJR) et élargir ses compétences afin d'accomplir sa mission et de réguler progressivement la situation financière des grandes sociétés publiques, tout en réduisant les risques et les arriérés de paiement des dettes.
Pour sa part, Mounia Ghoulam, membre du Groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme, a noté que ces dysfonctionnements peuvent être résumés en trois aspects essentiels, à savoir l’absence d’une vision économique et financière, la prévalence de la logique comptable et le recours excessif à l’endettement.
Concernant le premier aspect, elle a estimé que les mesures prises par le gouvernement dans ses lois de Finances depuis 2012 manquent de vision économique claire pour soutenir la croissance et l’emploi.
Pour le deuxième aspect, elle a indiqué que la logique comptable domine toutes les lois de Finances élaborées par le gouvernement et les mesures prises lors de l’année financière.
S'agissant du troisième aspect relatif au recours excessif à l’endettement, le gouvernement n’a pas orienté cet endettement vers le soutien de la croissance et de l’emploi, a-t-elle dit, ajoutant que le Haut-commissariat au plan (HCP) estime que le taux d’endettement atteindra plus de 65 % du PIB en 2016.
De son côté, Mohamed Mehdi Kansoussi, du Groupe authenticité et modernité, a indiqué que le dernier rapport de la Cour des comptes décrit de manière claire le traitement réservé par le gouvernement aux différents dossiers. A cet égard, il s’est arrêté sur la hausse de l’endettement public, qui est passé de 63% en 2011 à 81,3% en 2015.
Concernant les secteurs sociaux, il a relevé que «l'orientation du gouvernement limite le rôle des établissements publics œuvrant dans le domaine de la lutte contre la pauvreté et la précarité et remet en cause la priorité accordée à l’action sociale».
Quant à la réforme des régimes de retraite, il a considéré que le gouvernement «aurait dû s'inspirer des expériences internationales réussies en la matière, notamment celles des pays scandinaves».
Pour sa part, Lakhlifi Kdadra, du Groupe de l’union constitutionnelle, est revenu sur la hausse de la dette publique à 60,6 milliards de dirhams en 2013, soit 63,5% du PIB.
Il s’est également arrêté sur le recul du taux de croissance, relevant que cette baisse est due à plusieurs facteurs notamment la baisse des dépenses d’investissement et l’absence d’une vision stratégique à même de réaliser la convergence des programmes sectoriels.