L’USFP salue les efforts accomplis par les femmes marocaines en leur journée nationale


Naima Baha
Vendredi 10 Octobre 2014

L’USFP salue les efforts accomplis par les femmes marocaines en leur journée nationale
Un temps pour méditer, dresser le bilan des avancées et, surtout, plancher sur ce qui reste à faire  pour que l’égalité et la parité deviennent des réalités  palpables ! C’est ce que devrait traduire la célébration aujourd’hui de la Journée nationale de la femme marocaine. Une célébration qui commémore l’annonce de la réforme du Code de la famille en 2003. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis lors et d’autres lois ont été promulguées dont la nouvelle Constitution. De même que  l’ensemble des réserves émises à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) ont été levées et que de nombreuses initiatives ont été initiées tant par les pouvoirs publics que par la société civile en vue de permettre à la femme marocaine de jouer le rôle qui doit être le sien sans exceptions. L’ensemble de ces réformes ont suscité une vague d’enthousiasme. Tout devrait aller donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il n’en est rien en fait. Sans verser dans le pessimisme et refuser de voir la moitié pleine du verre, force est de constater que les droits des femmes sont encore loin d’être respectés. Certes les lois sont là, mais elles peinent toujours à être appliquées. Le bilan est somme toute mitigé et tout un monde sépare la théorie de la réalité. Deux forces sont en présence sur un même terrain, celle d’un gouvernement qui essaie par tous les moyens d’imposer sa vision passéiste et rétrograde  des choses et celle de la société civile, des partis politiques, voire des syndicats qui veillent à la bonne mise en œuvre des diverses lois incitant à mettre le Maroc sur la voie du modernisme. 
Dans ce cadre, force est de rappeler que le Bureau politique de l’USFP a, lors de sa réunion hebdomadaire tenue le jeudi 2 octobre courant, «salué les efforts des femmes marocaines visant à préserver leurs acquis dans tous les domaines, et leur participation effective au processus de développement du pays, dénonçant les positions de quelques voix discordantes qui tentent, avec niaiserie, d’affecter tous les acquis réalisés depuis l’indépendance en vue de bâtir une société juste intégrant toutes ses composantes dans les projets de développement ».
Dans ce sens, il «a dénoncé les positions irresponsables du chef du gouvernement contre les luttes légitimes des femmes marocaines, et considère que ces déclarations honteuses constituent une régression sur le consensus national en la matière, et un dépassement flagrant de l’esprit de la Constitution de 2011 qui a consacré les principes d’égalité et de parité en tant que préludes essentiels à l’opérationnalisation du rôle des femmes et en tant que de vrais partenaires dans l’édification d’un Maroc démocratique moderniste ».
Le Bureau politique a également « rappelé au chef du gouvernement que la vigilance et la lutte du mouvement féminin marocain dont les militants ont été qualifiés de «visages gris», ont aidé le Maroc à accomplir la réconciliation réelle avec la moitié de la société active dans et hors de la maison, ce qui a instauré la confiance en l’avenir ».
Pour sa part, l’Association INSAF a lancé, hier, «un appel aux responsables institutionnels aux niveaux national, régional et local pour harmoniser la législation et la réglementation marocaines avec l’esprit et la lettre de la Constitution et avec les normes internationales ». Une action sans laquelle, les inégalités entre catégories sociales continueront à se doubler et à se renforcer par des inégalités entre les sexes initiées au détriment de la femme qui continue à déplorer des taux d’analphabétisme, de déscolarisation, des niveaux d’inactivité et des taux de chômage beaucoup plus élevés que ceux que connaissent les hommes.
En effet, au Maroc, la contribution des femmes à l’économie reste faible. D’après le classement du World Economic Forum, le Royaume se positionne à la traîne en matière de féminisation de l’emploi et selon le rapport du Haut Commissariat au plan (HCP) publié en décembre 2013, le taux de féminisation de l’emploi s’établit à 26,1 %, lequel se monte à 31,4 % pour les cadres supérieurs et professions libérales et à 41,9 % pour les cadres moyens. Ce qui démontre que beaucoup de chemin reste à parcourir pour atteindre les vertes contrées de l’égalité et de la parité tant désirées et ardemment défendues par le mouvement féminin.
 


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