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A l’entame de la conférence organisée conjointement par les deux partis de l’opposition lundi dernier à Rabat, Younès Moujahid, membre du Bureau politique du parti de la Rose, a précisé dans son allocution que cette conférence s’inscrivait dans le cadre de la coordination et de la concertation entre les deux formations sur des sujets qui ont trait à la préservation de l’identité marocaine dont l’islam constitue le fondement.
Cette préservation passe, selon lui, par une confrontation avec les courants qui exploitent la religion islamique à des fins politiques.
Pour sa part, Mohamed Maazouz, membre du Bureau politique du PAM, a mis en exergue le fait qu’il est difficile de concevoir un Etat tel que stipulé par la Constitution de 2011 vu que le discours médiatique et politique déprécie l’effort intellectuel. Dans ce contexte, il a proposé la constitution d’un front dont le rôle consistera à analyser et à discuter toutes les questions intellectuelles et culturelles en vue de mettre fin à la confusion, aux amalgames et à l’hypertrophie du discours politique au détriment de la pensée.
Il a également critiqué les partis politiques marocains qui « déprécient l’intellectuel », tout en appelant à conférer à ce dernier la place qui lui revient pour qu’il puisse jouer pleinement son rôle.
Pour le chercheur Said Lakhal, tous les groupes islamistes dont celui d’Al Adl Wal Ihsane et du Mouvement de l'unicité et de la réforme (MUR), branche idéologique du PJD, ont un point commun : ils ne croient pas en l’Etat moderne et attendent le moment opportun pour instaurer “le Califat”.
Il a estimé que les partisans du PJD, à l’instar de ceux issus des autres mouvements islamistes, font allégeance au référentiel islamiste et non pas à la nation. Pour cette raison, selon Said Lakhal, « ils s’opposent à toutes les lois qui prônent l’égalité entre tous les citoyens ».
Selon le chercheur Hassan Rahou El Jirari, les expériences historiques ont attesté que quand il y a amalgame entre le religieux et le politique, cela conduit inéluctablement au sous-développement, mais lorsqu’il y a, en revanche, séparation des deux sphères, cela favorise le développement et le progrès.
Le professeur Mohammed El Omari a souligné que les idées de ceux qui confondent le politique et le religieux sont importées et contribuent à semer la confusion et la zizanie voire la tension au sein de la société.
Pour mettre fin au fondamentalisme, il a proposé de se focaliser sur l’enseignement et la lutte contre la pauvreté.
Il convient de rappeler que cette conférence a été modérée conjointement par Younès Moujahid et Mohamed Loukmani, respectivement membres des Bureaux politiques de l’USFP et du PAM.