L’USFP n’a pas manqué le rendez-vous d’Alger : le meeting du Front des forces socialistes (FFS) organisé vendredi dernier sous le thème «Pour un Maghreb démocratique, uni et résolument tourné vers l'avenir». Le parti de la rose a été représenté par Abdelhamid Jmahri, membre du Bureau politique. Des militants du PPS ont également pris part à cette rencontre maghrébine à laquelle ont participé des militants de la gauche tunisienne. La délégation marocaine a réitéré l’importance d’un Maghreb démocratique, fort, uni et résolument tourné vers un avenir meilleur loin de tout problème artificiel ou calculs étroits. Une position ferme qui a été appréciée par des milliers de militants venus des quatre coins du pays hôte. Convaincu de l’obligation de résoudre les malentendus et leur trouver des solutions plus adéquates pour que ce grand Maghreb puisse voir le jour, Abdelhamid Jmahri a affirmé que «notre avenir en tant que peuple est dans la démocratie et chaque pays opte à sa manière pour des réformes de son système politique». Et d’ajouter : «Cet avenir commun ne peut se faire que dans le cadre du respect de l'unité nationale et loin de tout problème artificiel ou calculs étroits qui entravent la volonté des peuples». Et ce «avec la promotion de la démocratie, car les pays qui avancent sur la voie de la démocratie et des institutions peuvent garantir leur stabilité». Un avis que partage Mustapha Labrimi, chargé des relations extérieures au PPS, qui a souligné, par la même occasion, «la nécessité pour les pays du Maghreb de dépasser les malentendus et les résoudre pour que ce Grand Maghreb puisse voir le jour». Dans ce sens, le militant PPS a émis «l'espoir de voir nos Etats surmonter leurs différends et ne pas les gérer à des fins de domination interne pour susciter des problèmes de frontières ou empêcher un pays voisin d'asseoir sa souveraineté sur son territoire». Un message fort qui va dans le sens de l’appel de son homologue Abdelhamid Jmahri qui a insisté sur la question. «Il est bien temps de les résoudre et leur trouver des solutions adéquates pour que nous puissions établir les meilleures conditions à même de permettre à ce Grand Maghreb de voir le jour et être véritablement la rive Sud de la Méditerranée en tant qu'espace de paix, de stabilité, de développement et de prospérité pour l'ensemble des sociétés», souligne Labrimi. A ses yeux, plusieurs nouveaux paramètres sont aujourd’hui favorables pour que les relations de voisinage prennent un nouveau tournant. Le souci démocratique nous unit tous. Evoquant les changements survenus dans certains pays arabes, Labrimi a notamment relevé que «chaque pays a ses spécificités et chaque société a ses propres contraintes et aussi ses atouts», faisant remarquer que «la démocratie n'est pas un prêt-à-porter». Mais, «il faut être aussi réaliste, car la démocratie est un combat quotidien qui est déterminé par des rapports de forces ; donc il ne s'agit pas de faire de l'émeute un évènement de changement de la société. Il faut donc organiser le combat autrement», conclut-il.
Pour sa part, Karim Tabbou, premier secrétaire du FFS, a appelé à «la levée de tous les obstacles à la libre organisation et la libre expression des Algériens et à la levée du dispositif répressif des libertés publiques, politiques, associatives et administratives en Algérie». Ainsi, les participants au meeting ont fait montre d’une grande mobilisation pour faire avancer les choses sous de nouveaux auspices : la démocratie et la solidarité des peuples voisins.
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