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Au début de cette réunion, le Premier secrétaire qui était accompagné également du président de la Commission administrative de l’USFP, Habib El Malki, a présenté aux responsables du CNDH un mémorandum sur l’affaire du martyr Mehdi Ben Barka.
Tout en saluant les efforts déployés par le CNDH et ses initiatives, Driss Lachguar a rappelé dans son allocution le rôle qu’a joué l’USFP pour que l’Instance équité et réconciliation (IER) voie le jour et que c’est grâce au Groupe socialiste au Parlement que le rapport final de celle-ci a été débattu sous la Coupole en l’absence de toute disposition légale le permettant.
Le Premier secrétaire a affirmé qu’il est temps de clore une fois pour toutes le dossier des disparitions forcées durant les années de plomb. Cela passe, selon lui, par le fait de dévoiler la vérité sur tous les cas de disparition et à leur tête l’affaire du martyr Mehdi Ben Barka.
« Il est temps après 50 ans de la disparition du martyr Mehdi Ben Barka, de connaître la vérité. Ce mémorandum que nous présentons aujourd’hui reflète la préoccupation de l’USFP à propos de ce sujet », a souligné le Premier secrétaire. Et d’ajouter : « Nous exhortons le CNDH à faire un pas dans ce sens le plus tôt possible, car l’opinion publique et nous-mêmes avons besoin de trouver des réponses. Nous considérons que le dévoilement de la vérité est une réponse en soi. Nous n’avons pas besoin de confirmer que nous n’avons aucune rancune et que nous ne voulons pas de vengeance. Dévoiler la vérité surtout dans ce dossier hautement symbolique permettra de mettre définitivement fin aux années de plomb».
Les dirigeants du CNDH ont, pour leur part, affirmé lors de cette réunion tenue au siège dudit Conseil à Rabat qu’ils partagent le souci de clore ce dossier de manière définitive et notamment celui de l’affaire Mehdi Ben Barka.
Le CNDH a fixé le 31 décembre 2015 comme date butoir pour clore tous les dossiers se rapportant aussi bien aux disparitions forcées que ceux afférents à la réparation des victimes ou de leurs ayants-droit et qu’il est en train d’élaborer un rapport final sur le suivi de la mise en œuvre des recommandations de l’IER. Ce rapport exposera tous les cas concernant la quête de vérité sur les disparitions forcées, ce que le CNDH a pu faire ou n’a pu faire en matière de réparation des préjudices aussi bien collectifs qu’individuels.
Le CNDH s’est également engagé à recevoir la petite famille de Ben Barka et sa famille politique avant la publication de ce rapport final afin de les informer des efforts consentis par le CNDH pour dévoiler la vérité sur la disparition et l’assassinat de Mehdi Ben Barka.
Ce rapport sera également publié pour que l’opinion publique nationale puisse être tenue au courant du processus de mise en œuvre des recommandations de l’IER entamé aussi bien sous la direction de l’ex-Conseil consultatif des droits de l’Homme que sous l’actuel CNDH.
Les responsables de ce dernier ont, par ailleurs, affirmé que le taux de traitement des dossiers se rapportant à la mise en œuvre des recommandations de l’IER a atteint 90 % en ce qui concerne la réparation des préjudices, l’intégration sociale et administrative des victimes des violations des droits de l’Homme et la sauvegarde de la mémoire. Concernant ce dernier point, il est en train de mettre en œuvre un projet visant à transformer l’ex-bagne de Tazmamart en un lieu de mémoire. Il a également finalisé un projet de réaménagement du cimetière de Kalaât M’gouna où quelques victimes des années de plomb ont été enterrées. Quant aux disparitions forcées, les responsables du CNDH ont confirmé que 7 cas demeurent encore non élucidés.
Malheureusement, reconnaissent-ils, l’expérience du Maroc dans le domaine de la justice transitionnelle n’a pas été mise en valeur. Pire encore, elle a été dénigrée par une poignée de Marocains. Dans cette optique, le CNDH prévoit l’organisation d’une conférence internationale en février prochain en présence des personnalités de notoriété internationale. Concernant le tollé provoqué par la recommandation du dernier rapport du CNDH sur « Etat de l’égalité et de la parité au Maroc » concernant l’égalité homme-femme en matière d’héritage, Driss El Yazami a déploré le fait que l’attention ait été focalisée sur ce point alors que ledit rapport comprend 97 recommandations. Il a aussi exhorté toutes les parties à considérer le rapport comme un tout et à en débattre dans sa globalité.
L’allocution du Premier secrétaire de l’USFP a été sur la même longueur d’onde puisqu’il a rappelé que le congrès tenu par l’OSFI en décembre 2013 avait approuvé plusieurs recommandations visant l’amélioration de la condition des femmes au Maroc, alors que les conservateurs n’ont pris comme cible de leurs attaques que celle relative à l’héritage.