-
Coup d’envoi de l’opération de mobilité des travailleuses saisonnières vers l’Espagne
-
Lutte contre l'analphabétisme : La mise en œuvre des plans stratégiques et des programmes n'a pas encore produit l'effet escompté
-
Vague de froid, de mardi à vendredi, dans plusieurs provinces du Royaume
-
Casablanca au cœur des défis de la santé infantile
-
L'Institut supérieur de la magistrature et l'ENSA renforcent leur coopération dans le domaine de la formation
L’organisation onusienne souligne, dans un communiqué parvenu dernièrement à la MAP, que les efforts fournis par le Maroc ont permis d’améliorer le taux de scolarisation, passé entre 2008 et 2013 de 91,2 à 99,6% pour le primaire et de 70,9 à 85,1% au niveau du collège. Au niveau du secondaire qualifiant, ce taux est passé de 47,8 à 58,5 pc, ajoute l’Unicef, citant des chiffres du ministère de l’Education nationale (MEN) pour l’année scolaire 2012/2013.
Ces progrès, observe l’organisation, ne doivent pas occulter les défis du système. Même si le taux de scolarisation au primaire s’approche des 100%, “l’école marocaine n’arrive pas encore à assurer une couverture universelle durable”, commente l’Unicef. Elle relève que des enfants en situation de vulnérabilité et des enfants dans certaines zones géographiques, particulièrement les filles, se trouvent privés du droit de scolarité, donnant à titre d’exemple le taux de scolarisation des filles dans le monde rural au niveau du collégial qui se situe à seulement 57,8%, selon les statistiques du MEN. Au secondaire qualifiant, elles ne sont que de 18,8% à y être inscrites.
Outre une couverture universelle durable, l’Unicef estime que du travail reste à faire au niveau de la rétention et de l’amélioration de la qualité de l’éducation.
Elle fait remarquer que le taux d’achèvement pour les trois cycles ne dépasse pas 41,9%, selon le ministère, alors que le taux d’abandon et de déperdition scolaire enregistrés sont respectivement de 3,2% au primaire et 10,4% au collège. “Ces statistiques mettent particulièrement en avant les questions liées à la qualité de l’éducation. Seulement 32 %des élèves de la 4ème année primaire maîtrisent les acquis de base”, relève l’organisation onusienne. Afin de remédier à cette situation, l’Unicef préconise la généralisation du préscolaire, “mis en évidence par le dernier discours Royal, qui permettra de contribuer au renforcement du rendement interne du système et de réduire le fossé entre différentes catégories d’enfants et d’élèves.”
S’arrêtant sur les efforts du ministère de l’Education nationale, l’Unicef cite notamment l’initiative INSAF, lancée en 2013 dans le cadre de la coopération entre le Maroc et l’Unicef, et qui vise à agir sur l’ensemble des déterminants d’une école accessible et de qualité pour tous.
Cette initiative, poursuit l’organisation, s’ajoute à d’autres projets, tels que le programme Tayssir pour le transfert de fonds aux familles vulnérables et d’autres actions stratégiques prévues dans le plan d’action à moyen terme 2013/2016 pour le développement du secteur de l’éducation. Selon le représentant par intérim de l’Unicef au Maroc, Jean Benoit Manhes, cité dans le communiqué, “le défi d’une éducation de qualité pour tous est certes d’abord une responsabilité du gouvernement, mais interpelle aussi d’autres acteurs dont la société civile, les médias, le secteur privé et la communauté”