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«Alors que le ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social s’apprête à publier les cahiers des charges pour l’année 2016 pour les demandes d’appui à la scolarisation des personnes en situation de handicap mental, les subventions validées en 2015 n’ont pas encore été réglées aux centres et associations bénéficiaires », se plaignent-elles.
L’Union nationale des associations œuvrant dans le domaine du handicap constate aussi que « malgré ses promesses, le ministère ne s’est pas concerté avec les associations pour l’élaboration dudit cahier des charges. Cette situation bloque toute possibilité de développement des projets de prise en charge des personnes en situation de handicap mental».
Ainsi, quatre mois et demi après son sit-in pour la défense des droits des personnes en situation de handicap mental, ce groupement d’associations réclame justice et exige la budgétisation du financement du protocole de prise en charge et d’accompagnement des personnes en situation de handicap mental, dans le cadre de la loi de Finances 2016.
Il faut dire qu’«aujourd’hui, plus que jamais, les associations œuvrant dans le domaine du handicap mental et l’UNHAM sont en colère contre cette insouciance face à la souffrance des personnes en situation de handicap mental et leurs familles qui sont au nombre de 1.635.000 personnes et ne sauraient se suffire, désormais, de promesses».
C’est pourquoi, relève-t-on dans le communiqué, «elles réclament justice et exigent que les droits des personnes en situation de handicap soient respectés et qu’il y ait une prise de décisions urgente ». Sans quoi, soulignent ces associations membres boycotteront les prochaines élections.
«En cette période électorale, l’UNAHM et toutes les associations membres ainsi que les familles des personnes en situation de handicap mental informent l’opinion publique que les deux millions d’électeurs concernés par le handicap mental ont l’intention de boycotter les élections si leurs revendications ne sont pas prises en compte», menacent-elles dans un communiqué.
Il est à rappeler que près d'un millier de personnes et une centaine d’associations avaient participé, le 21 décembre dernier, au sit-in de solidarité avec les personnes en situation de handicap devant le Parlement à Rabat. L’UNAHM avait alors réussi à réunir des citoyens venant des quatre coins du Royaume, notamment d’Oujda, Ouazzane, Jerada, Casablanca, Rabat, Salé, Meknès, Fès, Tiznit, Laâyoune, Tifelt, El Jadida, Safi et Tanger.
« D’une seule et même voix, un millier de personnes se sont rassemblées pour dénoncer, d’une part, le non investissement des responsables gouvernementaux dans la problématique de la personne en situation de handicap mental et le non-respect de ses droits universels; et d’autre part, le retard dans l’engagement du gouvernement dans la capitalisation sur l’existant», se souvient encore l’UNAHM.
Mais cette fois-ci, ce n’est pas un grand sit-in que les associations promettent. Bien plus que cela, c’est un boycott (à la mesure des problèmes revendiqués) des prochaines élections qu’elles brandissent.
Les revendications de l’UNAHM portent sur la révision par le ministère de tutelle de plusieurs termes de la convention d’appui à la scolarité et la formation des personnes en situation de handicap mental portant préjudice aux associations; la résolution des problèmes liés à ladite convention; la mise en place d’urgence d’un budget d'Etat couvrant les coûts de la prise en charge des personnes inscrites dans les centres et dans les institutions spécialisées, ainsi que de leurs projets ; la mise en place en extrême urgence d’un budget d'Etat visant à élargir et améliorer la qualité des services qui peuvent être offerts aux personnes en situation de handicap mental ainsi que l’élaboration, la mise en place et le financement d’un projet de normalisation du protocole de prise en charge dans les projets existants.
Outre l’élaboration et la mise en place d’un plan et d’une stratégie de prise en charge de la personne en situation de handicap mental dans différents domaines, l’UNAHM appelle aussi à la création d'un organe de coordination en charge des personnes en situation de handicap mental conformément aux termes de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées et au respect des termes de la constitution et de ladite Convention.
Enfin, ce groupement d’associations exige la mise en place d’une réelle approche participative entre les associations et le ministère de tutelle, vu la particularité du domaine du handicap mental.