Ce rapport "souligne la tendance générale négative pour le respect de l'état de droit et des droits fondamentaux", indique la Commission européenne dans un communiqué, au moment où l'UE est en pleine négociation avec Ankara pour améliorer la coopération sur la crise migratoire, a indiqué l’AFP.
"Après plusieurs années de progrès sur la liberté d'expression, de graves reculs ont été observés sur les deux dernières années", déplore l'exécutif bruxellois, qui salue par ailleurs l'effort que représente l'accueil de deux millions de réfugiés syriens et irakiens en Turquie.
"Le nouveau gouvernement formé après l'élection anticipée du 1er novembre devra répondre à ces priorités urgentes", estime la Commission, dont le rapport devait initialement être publié dans la première quinzaine du mois d'octobre.
La publication a été repoussée après les élections remportées par le parti islamo-conservateur du président Recep Tayyip Erdogan, qui a retrouvé une majorité absolue au Parlement.
Bruxelles s'efforce de convaincre les autorités turques de faire davantage pour endiguer les flux de migrants qui quittent tous les jours les côtes de Turquie pour gagner, via les îles grecques en mer Egée, le continent européen.
Par ailleurs, le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé mardi à la mise en œuvre de réformes et à la rédaction d'une nouvelle Constitution pendant les quatre prochaines années où son parti, l'AKP, sera au pouvoir, a souligné Reuters.
Le Parti de la justice et du développement (AKP) a retrouvé lors des élections législatives anticipées du 1er novembre la majorité absolue qu'il avait perdue au Parlement au mois de juin.
"Les élections du 1er novembre ont inauguré quatre années de stabilité et de confiance. Faisons de cette période un moment de réformes, donnons la priorité à une nouvelle Constitution", a déclaré le président Erdogan lors d'une cérémonie à la mémoire du père fondateur de la république de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk.
Les préoccupations au sujet du régime turc doivent être mises de côté pour que le pays puisse se concentrer sur l'avenir, a ajouté le chef de l'Etat turc.